Sixième édition parisienne du Whisky Live jusqu'à hier, la grand messe des scotches, bourbons et autres whiskies, avec pour thème cette année le multimédia -les organisateurs souhaitant "explorer les différentes possibilités offertes par le numérique, par les applications interactives et par d'autres supports innovants afin que l'expérience sensorielle autour de la dégustation s'en trouve décuplée". Belles découvertes côté whiskies, déception côté promesse multimédia.
Parmi les concepts intéressants : celui de la dégustation «audio», l'occasion pour les amateurs de goûter un verre de Glenmorangie Signet tout en étant plongés dans un univers sonore unique, mettant en valeur les méthodes d’élaboration et les techniques de dégustation propres au whisky. Une bande son d'une dizaine de minutes offrant une bonne formation à la dégustation du whisky : une approche certes très conceptuelle, mais qui a le mérite d’utiliser la technologie au profit de l’optimisation de l’expérience de dégustation.
A part ça, dommage que l'offre multimédia se soit pour l'essentiel résumée aux écrans plats disposés un peu partout, tactiles pour certains d’entre eux, présentant des vidéos ou des images sur l’histoire d’une marque ou sur les différentes étapes de l’élaboration du whisky. Rien de révolutionnaire. Et un profil Twitter qui n’a pas tweeté une seule fois du weekend…
Côté approche produit pure, j'ai particulièrement apprécié l’atelier sur les accords mets-whisky, proposé par les Classic Malts. Une approche dynamique et fraîche sur un sujet classique peut se montrer parfaitement efficace. Je recommande un Glenkinchie 12 ans avec une madeleine à la gelée d’oranges pour savoir de quoi il en retourne !
Finalement, le Whisky Live est un salon avant tout plaisant et efficace pour la pléthore de produits en dégustation, venus des quatre coins du monde, pour l’ambiance qui en émane et pour son organisation très professionnelle. La promesse événementielle quant à elle ne répond pas aux attentes immédiates du visiteur, surtout s'il est un tant soit peu amateur de nouveautés technologiques et autres applications web 2.0 sur le sujet spiritueux. Elle a cependant le mérite d'inscrire le salon dans une dynamique de modernisation de l'image du produit et de rajeunissement de la cible. A suivre...
Philippe-Alexandre