En mars dernier, je me livrais à un petit panorama synthétique des initiatives variées en matière de réseaux sociaux du vin, en illustrant l'emprise grandissante de ce canal en matière de communication et marketing pour les maisons et vignerons.
Pour aller plus loin dans l'étude de cette démarche orientée vin 2.0, je vous engage à parcourir le livre blanc - Wine Social Media Report - édité par l'équipe américaine VinTank, le premier think tank digital dédié à l’industrie du vin.
En s’adressant à un auditoire composé principalement de wineries, les auteurs du rapport soulignent l’importance des réseaux sociaux en tant qu’outils de communication et, à terme, d’outils de vente.
En effet, les réseaux sociaux ont un niveau de « stickiness » (durée de visite) très élevé et permettent donc un contact prolongé et privilégié avec les marques qui prennent le temps de s’y implanter.
Le contenu généré par les réseaux sociaux est deux fois supérieur à celui généré par la presse écrite et les consommateurs font de plus en plus confiance à leurs pairs, au détriment des experts consacrés issus des médias traditionnels.
Selon le rapport, une stratégie de communication efficace pour une winery passe donc par une présence sur les trois grands réseaux généralistes que sont Facebook, Twitter et LinkedIn, répondant chacun à des besoins spécifiques.
Une présence leur parait aussi souhaitable sur certains réseaux spécialisés en vin, comme CellarTracker (pourtant un des sites à l'interface la plus anti-graphique que je connaisse) et VinCellar par exemple, selon le type de cible que l’on souhaite toucher.
La dernière partie du dossier traite des blogueurs et souligne toute l’importance dont ils jouissent désormais. Selon le site compete.com, les 20 blogueurs vin les plus suivis totalisent un auditoire plus grand que celui du site winespectator.com et connaissent une croissance rapide !
En substance, le rapport renvoie donc à notre crédo initié ici : la dynamisation du rapport avec le consommateur via les réseaux sociaux et une présence développée à travers les blogs n'est pas un épiphénomène mais un enjeu stratégique pour les marques et maisons de vins.
NB : notons que le phénomène n'échappe pas bien sûr à d'autres univers, mêmes les plus feutrés. Dans le secteur du luxe par exemple, l'entité américaine de Louis Vuitton a son fil sur Twitter depuis peu et a même capitalisé sur un buzz online pour le lancement en exclusivité sur le web de son dernier sac monogramme (à lire ici) ! Tout comme Dior dans le contexte de sa campagne mondiale The Lady Noire Affair qui annonçait la semaine dernière en exclusivité le deuxième volet de sa saga avec Lady Rouge. La maison Moët & Chandon avait quant à elle mené en mars dernier une incursion sur Twitter alias ChampagneCinema pour présenter sa nouvelle égérie en la personne de Scarlett Johansson.
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