Voici un focus sur ROBERT & MARCEL : la nouvelle image développée pour la Cave des vignerons de Saumur, née d’un travail collaboratif de deux années entre SOWINE et tous les vignerons de la Cave. Naming, plateforme de marque, mais aussi design packaging, site internet, supports de communication, vidéos, campagne de publicité, oenotourisme, événementiel : l’ensemble de nos expertises a trouvé un écho dans ce projet au long cours.
LE CONTEXTE : devenue au fil des ans un acteur majeur des vins de Loire, la Cave des vignerons de Saumur, coopérative viticole depuis 1957, plus important point de vente à la propriété du Val de Loire, décide de faire peau neuve. Retour sur deux années de collaboration denses et fructueuses… avec comme étalon le film réalisé pour le lancement de la marque à découvrir ici.
Créer une marque à forte valeur ajoutée, source de différenciation et reflet de la personnalité et du travail des vignerons, tel était l’objectif premier donné à SOWINE.
C’est après un audit patrimonial et la formulation d’une recommandation stratégique donnant lieu à un nouveau positionnement que la cave a tout naturellement décidé de donner naissance à Robert & Marcel, baptisée ainsi en référence à Robert et Marcel Neau, personnages historiques et emblématiques de la cave.
Plus qu’à deux hommes, c’est à l’ensemble des vignerons coopérants que la cave rend ainsi hommage. En témoigne la série de portraits en noir et blanc réalisés par SOWINE, qui ponctue désormais toute la communication de la marque. Quoi de mieux qu’une coopérative qui met en avant les hommes et les femmes qui la portent pour saluer la qualité des vins qu’elle élabore ?
Une fois le nouveau nom choisi, c’est sur l'image et les valeurs intrinsèques de la cave que nous nous sommes penchés, afin de développer une marque aux attrubuts clairs et distinctifs.
Pour cela, l’agence de design graphique Bornstein & Sponchiado, a conçu pour SOWINE une typographie inspirée des années 1950 : dans un cercle, symbole de l’unité des hommes et de la continuité de leur collaboration, est ainsi apposé le nom de la marque ROBERT & MARCEL. 1957, l’année de création de la cave, et St-Cyr-en-Bourg, son origine géographique, sont également mis en valeur. Enfin, l’abréviation & Co. se veut le rappel à la fois de la compagnie, des coopérants et des copains qui sont au fondement de la cave et que l'esperluette réunit !
Un univers visuel décliné ensuite sur l’ensemble des supports de communication de la cave : brochures institutionnelle et environnementale, fiches et catalogue produits, site internet, signalétique de la boutique, vidéo teasing et vidéos de lancement mais aussi l'ensemble du packaging.
L’expertise et le savoir-faire SOWINE s’appuient sur une connaissance approfondie des typologies consommateurs et de leurs attentes.
Afin de développer la vente directe au sein de la nouvelle boutique Robert & Marcel, nous avons rationalisé l'offre en privilégiant une segmentation courte avec quatre gammes valorisant différents instants de consommation : une approche immédiate et lisible pour le consommateur de l’exhaustivité et de la qualité des appellations du saumurois.
Dans cette démarche, et avec l’objectif de moderniser l’image des produits et de déployer la marque ombrelle Robert & Marcel sur l’ensemble des références, nous avons conçu huit identités packaging distinctes ; des bouteilles aux BIB, du vin tranquille aux bulles, du jus de raisin au vin bio. 4 gammes, 8 identités, 30 packs, 50 références, des étiquettes, des colerettes, des coiffes, des capsules, des cartons d’expédition, des étuis… avec une attention particulière portée au nom des cuvées.
Conçu pour répondre au mieux aux différents besoins de la coopérative -informer, conseiller, séduire et vendre- le site Internet www.robertetmarcel.com se présente comme un moyen de rapprocher la cave coopérative et le consommateur, mais aussi de simplifier l’acte d’achat.
Dans une approche guidée par trois axes -informatif, pratique et esthétique-, le site s’illustre par les photographies grand format et les vidéos réalisées par SOWINE, sur fond de couleurs vives et chaudes qui promettent à l’internaute une lecture fluide et intuitive, avec un soin tout particulier porté à la conception-rédaction et à la mise en avant de titres accrocheurs.
Le site web transactionnel fait la part belle à sa boutique en ligne, qui valorise les quatre gammes de la marque : Plaisirs Quotidiens, Belles Occasions, Moments d’Exception et Bio Coq'Licot, mais aussi les produits « du mois ». La sélection du consommateur est facilitée par un module de recherche avancée. Cette nouvelle vitrine est le pendant numérique du nouveau cellier de vente de la Cave, dans un dispositif multicanal complété par une activation sur les réseaux sociaux.
Portée par une dynamique de développement des ventes directes et une volonté de soutenir un projet œnotouristique ambitieux, Robert & Marcel se dote, dans cette première étape, d'une nouvelle boutique, démarche que nous avons accompagnée avec une réflexion portée sur son aménagement, à l'implantation des gammes et la signalétique.
SOWINE s’est également investie sur la conception de la campagne de lancement, avec un premier indice de rentrée autour de l’événement Swing Marcel puis de nouveaux indices avec la campagne de teasing en affichage, en PQR et au cinéma à Saumur faisant la part belle à l’image des vignerons, avant la révélation finale le 15 novembre au sein de la nouvelle boutique, avec en porte-étendard un superbe Camion-Bar Citroën HY portant les valeurs de proximité de la marque Robert & Marcel.
Merci à toute l'équipe de la Cave : Marc, François, Bruno, Eric, Sabrina, Marie, Fabien, Rémy, Henri, Manon, Yannick, et bien sûr à l’ensemble des vignerons coopérants !
Merci à nos compagnons de route : Adrienne, Alison, Peter, Christine, Chloé, Fabienne, Fanny, Flora, Julie B., Julie P., Lola, Laura, Laurent, Manon, Marca, Marie, Mathieu, Pierre S., Pierre U., Robert, Sabine, Sébastien, Vincent, Virginie…
Conception graphique du logotype, de la typographie, de l’identité visuelle : Bornstein & Sponchiado - Design graphique, Paris
Rares sont les soirées qui vous transportent dans une atmosphère particulière avec autant de véracité.
Pour la 4ème année consécutive, à l’occasion de la Saint-Hubert, le ABERLOUR HUNTING CLUB, restaurant éphémère, ouvre ses portes pour trois soirées exceptionnelles, les 5, 6 et 7 novembre prochain, dans un lieu unique et féérique.
Au cœur des Buttes Chaumont à Paris, le Pavillon du Lac se transforme, le temps de trois soirées, en cabinet de curiosités recelant d’objets d’arts cynégétiques. Niché dans le parc encore feuillu des Buttes Chaumont, le Pavillon du Lac devient pavillon de chasse aux couleurs de l’Ecosse accueillant les amateurs dans un cadre intime pour une dégustation en accord avec la haute gastronomie du gibier ses Single Malts d’exception.
L’environnement est plus vrai que nature, et l’atmosphère est véritablement celle d’un salon chaleureux où l’on aimerait volontiers allumer un feu en ces soirs frileux. Dans cette ambiance naturellement amicale, les artisans d’arts de la chasse à l’origine des objets rares du coffret ABERLOUR Signature présentent leur talent et leurs œuvres aux convives ravis…
La dégustation des trois Single Malts 18 d’âge du coffret annuel se fait également en prologue du dîner. Cette année, c’est la Double Maturation en fûts de Sherry et de Bourbon que la distillerie met à l’honneur au travers de son coffret en édition limitée de 15 pièces seulement : ABERLOUR Signature.
Invitation à la rencontre de curiosités de l’univers de la chasse et de savoir-faire rares et uniques, cette édition est avant tout un rendez-vous avec la passion d’artisans d’excellence.
Du travail minutieux et rigoureux du Master Distiller ABERLOUR s’exprimant dans les trois Single Malts du coffret dégustés en introduction au dîner, en passant par la patience et la précision des artisans d’arts créateurs des objets inédits du coffret ABERLOUR Signature, jusqu’à la haute maîtrise de la gastronomie d’Eric Pras chef triplement étoilé orchestrant ces trois dîners hors du commun, le ABERLOUR HUNTING CLUB célèbre cette année le savoir-faire artisanal forgé par le temps et l’expérience.
Sans aucun doute, ABERLOUR signe là l'une des plus belles éditions de son restaurant éphémère.
Aberlour Hunting Club restaurant éphémère, les 5, 6 et 7 novembre 2013 au Pavillon du Lac, Buttes Chaumont à Paris. 150 euros la place, réservations sur www.aberlour.com
Interbrand a publié fin 2012 son classement annuel
des marques les plus performantes. Revenons donc avec un léger décalage
temporel sur cette hiérarchie mondiale en écho aux notes parues sur ce
blog en 2011 et en 2010.
Indétrônable
Coca-Cola reste à la première place du classement. A noter dans le TOP
10, la surperformance des marques Apple (#2), et Samsung (#9) symboles
de la bonne santé du secteur des technologies mobiles. Et bien sûr, en
fait marquant, l'arrivée de Facebook (#69) pour la première fois dans ce
palmarès.
S'agissant des marques d'alcool, voici les sept qui
figurent toujours et depuis 3 années consécutives dans ce TOP 100. Pour
rappel, le palmarès est préparé selon une métholologie privilégiant la valorisation financière.
#31 BUDWEISER
(chute de deux places) : Budweiser a de quoi rester optimiste. Le
nouveau design de sa canette reflète son positionnement contemporain et
global, tout en s’éloignant de ses racines purement américaines. La
marque sort de sa zone de confort (les états du centre du pays) pour
toucher une cible plus urbaine grâce par exemple au festival « Budweiser
Made in America » en association avec le rappeur et producteur Jay-Z.
Si la marque sponsorise la FA cup et la coupe de monde de football
2014, elle innove aussi en digital avec la campagne » Track your Bud »
qui permet au consommateur de retracer l’origine de sa bière via un QR
code. Avec 44% de ses ventes hors des Etats-Unis, son marché global
s’accroit, mais Budweiser connait des difficultés sur son marché
national. Ce qui soulève cette question : peut-elle devenir la première
marque de bière mondiale si elle n’est plus leader sur son marché
d’origine ?
#81 JACK DANIEL'S
(chute de trois places) : la marque célèbre son 160éme anniversaire en
continuant sa croissance. Le Tennessee Whiskey a plus d’amis sur
Facebook (1,8 millions) que n’importe quelle autre marque d’alcool. Le
site internet a été remanié et Twitter est habilement utilisé pour faire
parler de la cuvée aromatisé Tennessee Honey. Ses valeurs
d’authenticité et d’intégrité s’expriment à différents niveaux. En
interne les collaborateurs intègrent l’héritage et les valeurs de la
marque en participant au « Camp Jack » dans le Tennessee. Et Jack
Daniel’s est partenaire de l’université locale dans la sauvegarde
d’arbres natifs de la région. Des valeurs citoyennes qui sont un atout
pour la communication de la marque.
#83 JOHNNIE WALKER
(gain de 5 places) : Johnnie Walker, le leader des scotchs whisky
continue de jouer la locomotive dans le portefeuille de Diageo et
présente la plus forte progression du classement. Ayant vendu 18,9
millions de caisses, (site de diageo) Johnnie Walker reste le whisky le
plus vendu en volume et en valeur, et malgré ces volumes, la marque
reste sur un positionnement premium global. Sa campagne africaine « Walk
with Giant », son partenariat avec le blogueur chinois Han Han (le plus
lu au monde), ou son association avec le porte-parole latino DJ Alex
sensation, renforcent sa position sur les marchés émergents, et permet
de compenser la stagnation des marchés européens. Les tournois de golf Johnnie Walker Classic en Asie et Johnnie Walker Championship
at Gleneagles renforcent quand à eux sa visibilité et ses racines
écossaises. Enfin le packaging simple et élégant de la gamme est
toujours aussi différenciant et la marque est capable de toucher des
consommateurs sur de nombreux segments de prix, ce qui est un bon
présage pour le futur.
#89 CORONA
(chute de trois places) : Une grosse chaleur ? Une Corona avec une
tranche de citron. Le nectar préfèré de Jacques Chirac est aussi une des
plus grosse vente de bière importée aux USA et en Australie ainsi que
la plus forte croissance du brasseur Grupo Modelo’s en 2011. Même si la
marque est positionnée différemment en fonction des pays, Corona a la
même stratégie globale autour du monde du sport et d’un style de vie
décomplexé, jeune et festif. Pendant l’été 2012, la campagne “Corona
Beach Getaway” a par exemple démontré que la plage n’est pas
nécessairement un endroit physique, mais plutôt un état d’esprit… avec à
la clé un gros succes sur les réseaux sociaux. Les codes couleurs et le
graphisme des nouveaux packaging pour Corona Extra et Corona Light
contribuent a améliorer la compréhension de la marque. Mais la marque
est touchée par la hausse du chômage et la baisse du pouvoir d’achat aux
Etats-Unis, et Corona doit continuer de cibler la communauté hispanique
américaine qui représentera 23% de la population en âge de consommer de
l’alcool à l’horizon 2030.
#90 SMIRNOFF
(chute d’une place) : Diageo décrit Smirnoff comme “l’alcool premium
distillé le mieux vendu au monde ». Une croissance à deux chiffres en
Afrique et Amérique Latine, des dépenses en marketing en hausse de 10%
et deux nouveaux parfums : crème chantilly et marshmallow. Dans la
lignée du « Nighlife Exchange Project », Smirnoff a lancé le “Smirnoff
Midnight Circus” en collaboration avec David LaChapelle, un tour du
monde des expériences clubbing. Le site internet de la marque ne parle
pas seulement de cocktails, mais propose aussi un « nightlife guide »
mondial. Smirnoff fournit toutes les informations pour faire passer a
ses consommateurs la nuit dont ils rêvent, partout dans le monde.
#92 HEINEKEN
(chute d’une place) : Heineken reste sur le devant de la scène. Son
rachat complet de la bière thaïlandaise Tiger renforce sa présence en
Asie. Ses campagnes de publicités sont toujours aussi mémorables à
l’image de « Heineken Star Serve » qui s’adresse à la fois aux serveurs
et aux consommateurs et qui traite de l’art du service de la pression
parfaite. La marque a le pouvoir de créer des conversations mondiales et
organise des événements marquants comme son « nightclub design concept »
pendant la semaine du design à Milan. Ses 11 millions de fans sur
facebook sont la preuve que la marque connait un succès mondial en
maintenant une image haut de gamme.
#98 MOËT & CHANDON
(chute de vingt-et-une places) : Succès et glamour depuis 1743, la
marque continue son numéro de charme en témoigne sa participation à la
création du boutique hôtel White 1921, remplaçant la maison blanche de
Saint-Tropez. Un bar permettra de se relaxer en dégustant du Moët
Imperial Vintage 1921. Moët a aussi lancé Lounge Series, un programme
dédié à la cuvée Nectar Imperial rosé. La maison sera le champagne
officiel de la prochaine coupe de l’America qui se déroulera en
septembre prochain à San-Francisco. Enfin, l’embauche d’une nouvelle
agence spécialisée dans le digital augure d'une présence plus prononcée
sur le web et les réseaux sociaux.
Enfin, au titre des
enseignements transversaux, et cela n'étonnera personne, le rapport
souligne dans la duynamque des marques gagnantes que les dispositifs et
stratégies digitales gagnent encore en importance pendant que le
sponsoring de grands événements semble toujours attirer les faveurs des
leaders de l’industrie.
Voici une excellente initiative lancée par la Maison G.H.Mumm : celle d'expliquer aux amateurs l'art et la manière de consommer le champagne. Ou comment rendre le consommateur plus intelligent en lui proposant, de manière ludique et élégante, de développer son savoir-faire en matière de service du champagne -et d'apprécier d'autant plus sa dégustation.
Les "Champagne Protocoles de G.H.Mumm", c'est un peu le guide du savoir-vivre de la dégustation de champagne, parfaitement en phase avec la tendance actuelle du retour au respect des valeurs traditionnelles et de la bonne éducation. Manifestation tangible de l'évolution de son positionnement dirigé vers la premiumisation de la marque, ce nouveau territoire de communication met à profit les très belles illustrations de l’artiste Noma Bar.
La Maison G.H.Mumm dévoile ainsi 100 rituels, allant de la manière de sabrer une bouteille ou de manier un jéroboam à celui d'ouvrir le flacon ou de servir le champagne dans les règles de l'art.
Au-delà de l'excellente idée consistant à interpeller le consommateur en lui proposant de l'éduquer -parfaitement en phase avec le goût de plus en plus affirmé des consommateurs de France et d'ailleurs pour les cours de dégustation et autres leçons de cuisine-, la démarche de G.H.Mumm est particulièrement pertinente en ce qu'elle permet, au travers de ses "Champagne Protocoles", de créer un contenu particulièrement pertinent que la Maison peut déployer en communication sur le long terme, créant ainsi non seulement l'intérêt, mais aussi la fidélisation du consommateur.
100 rituels, autant de petites leçons très élégamment expliquées au novice comme à l'amateur, pour lui permettre de partager et déguster son champagne dans les meilleurs conditions.
Ce choix d'une communication basée sur le retour aux valeurs et à la bonne éducation est aussi parfaitement en phase avec le legs de la Maison G.H.Mumm, riche d'une histoire et d'un patrimoine de presque 200 ans.
Lancée avant l'été avec une stratégie digitale tournée vers l'application iPhone puis tablette et relayée sur Facebook, la maison a fait son coming out hier lors d'une soirée de lancement spectaculaire et parfaitement scénarisée. L'occasion aussi de découvrir en grande pompe le "bal des sommeliers".
Je ne sais pas pour vous, mais de mon côté, depuis que j'ai découvert les "Champagne Protocoles G.H.Mumm", je suis devenue addict et j'attends avec impatience le reveal de chaque nouveau rituel. En attendant que soit peut-être édité un jour un joli carnet dans lequel seraient consignés les 100 recommandations. Un carnet de papier, retour à une certaine forme de tradition en communication...
Alors que la quatrième édition des Menus de Légende G.H.Mumm, lancée en avril dernier, devait durer un mois, l'opération a été prolongée jusqu'à la fin du mois de juin dans tous les restaurants participants. Une belle preuve du succès de ce rendez-vous très particulier, devenu en quatre ans un rendez-vous incontournable pour tous les amateurs de gastronomie... et de champagne !
Depuis 4 ans en effet, sur une idée signée SOWINE, la Maison G.H.Mumm fait revivre des menus historiques retrouvés dans ses archives et propose à des Chefs étoilés de les réinterpréter à leur manière. Après la première édition lancée en 2009, ont suivi en 2010 les Menus de Légende à l'Elysée, puis en 2011 la réinterprétation des menus créés par de grands Chefs historiques.
Cette année, les Menus de Légende proposent de revivre des menus servis lors de grands voyages, sur des transports de légende : Orient-Express, Concorde et paquebots France et Normandie. Une façon très pertinente pour la Maison de toucher directement ses consommateurs en valorisant son patrimoine historique, et une jolie invitation au voyage gustatif et culinaire, en parfaite conhérence avec l'ADN de la marque !
Rendez-vous chez Thierry Drapeau -Le restaurant de Thierry Drapeau à Saint-Sulpice-le-Verdon, Pierre Gagnaire -Les Airelles à Courchevel, Stéphane Gaborieau -La Pergolèse à Paris, Jean-Marie Gautier -L’Hôtel du Palais à Biarritz, Jean-Yves Gueho -L’Atlantide à Nantes, Christian Le Squer -Ledoyen à Paris, Pascal Nibaudeau Le Pressoir d’Argent à Bordeaux, Christian Peyre -La Maison, domaine de Bournissac à Paluds de Noves, Christian Têtedoie -Têtedoie à Lyon et Sylvestre Wahid -L’Oustau de Baumanière aux Baux de Provence.
Alors que septembre est traditionnellement un mois très chargé, octobre permet de prendre davantage le temps pour profiter. Parmi les événements que je recommande en France et ailleurs ce mois-ci, voici...
Les Journées Particulière LVMH, les 15 et 16 octobre 2011, en France et en Europe : sorte de "Journées du Patrimoine" propres à LVMH, les "Journées particulières" sont une invitation à découvrir le très riche patrimoine des marques du groupe LVMH, qu'il concerne des marques faisant partie ou non de la branche Vins et Spiritueux. Ateliers, chais, caves, maisons de famille, studios de création, showrooms... Au cours des Journées Particulières, LVMH ouvre les portes de plus de 25 sites d’exception en France et en Europe pour y révéler leurs savoir-faire uniques. Côté Vins & Spiritueux, je recommande vivement la visite de l'un ou plusieurs des sites participants :
J'aime quand de belles Maisons cherchent à promouvoir le patrimoine de leurs marques et à créer un lien particulier avec leur public de consommateurs et mettent pour cela en place de belles opérations, tout comme l'avait fait Hermès en juin et juillet dernier avec son "Festival des Métiers".
L'édition 2011 de la European Wine Bloggers Conference, rencontre des blogueurs du vin qui se tiendra cette année du 14 au 16 octobre à Franciacorta en Italie : une année, un pays, des rencontres ou comment échanger sur la convergence du web et du vin dans un contexte international.
La Semaine du Goût, du 17 au 23 octobre : l'occasion de repenser son rapport au goût au travers de manifestations diverses et variées organisées partout en France. J'aime les valeurs que cette semaine particulière cherche à transmettre, et la façon dont chacun peut se les approprier pour les appliquer toute l'année : ou comment encourager...
Le Luxe Pack Monaco 2011, qui se tiendra les 19, 20 et 21 octobre au Grimaldi Forum : le salon de référence en termes de packaging créatif, au cours duquel nous animerons la conférence "Champagnes et Spiritueux haut de gamme : la révolution du design packaging" -lire la note sur le sujet ici.
Et enfin, la deuxième édition du Vinocamp Paris, le samedi 22 octobre à la Bellevilloise : l'occasion d'échanger avec les acteurs du vin et du web qui se retrouvent régulièrement depuis la première édition -lire ici- pour échanger et partager leurs expériences sur le sujet.
Comme à chaque fois, nous aurons grand plaisir à vous croiser sur l'un ou l'autre de ces événements !
Vous vous souvenez sans doute de Pommillon, le premier jus de pommes bio pétillant sans alcool haut de gamme lancé il y a deux ans par Benoît Simottel, fondateur de la Maison Le Paulmier. Récompensé par un Coq d'Or du Guide des Gourmands, -LA référence des guides pour les gourmands, dont l'édition 2012 vient de paraître-, Pommillon était le premier né de sa collection de jus haut de gamme, suivi bientôt par Pépinelle, sa déclinaison en version rosé, aux infusions de fleurs.
De cette jolie histoire naît aujourd'hui Pépin le Brut, une boisson pétillante artisanale sans sucre ajouté, fruitée et acidulée, assemblage des baies, des fruits et des épices du monde : elle réunit canneberge, gingembre et pommes de France pour un cocktail coloré de saveurs fraîches et citronnées.
Avec l'arrivée de Pépin le Brut, la Maison le Paulmier complète idéalement sa Family Collection, autant de produits innovants, naturels et savoureux créés pour toute la famille. Tous travaillés avec le fruit des vergers, ils sont élaborés uniquement selon des méthodes traditionnelles.
Au-delà des produits, qui sont excellents, et de la pertinence de la gamme -deux autres collections complètent la Family Collection : la Collection du Bocage, qui regroupe son cidre et son poiré du bocage, et la Collection Gourmande, qui rassemble ses vinaigres et autres délicieux condiments-, ce que j'aime chez Le Paulmier, c'est la poésie qui entoure chacun de ses produits.
Véritable artisan du verger et du bocage, entièrement dédié à la sauvegarde de la biodiversité de sa Normandie d'origine, Benoît Simottel met toute son énergie non seulement dans l'élaboration de ses excellents produits mais aussi dans les jolies histoires qui les ont fait naître, pour le plus grand plaisir des petits et des grands. A (re)découvrir de toute urgence dans les meilleures épiceries fines en France, en Suisse et au Japon.
Rendez-vous avec PÉPIN le Brut :
La Grande Epicerie de Paris - 38 rue de Sèvres - Paris 7
Dmets Dvins - 15 rue d'Auteuil – Paris 16
L’épicerie - 23 rue des Saints Pères - Paris 6
Épicerie Rive Gauche - 8 rue du Champs de Mars - Paris 7
Liste complète des points de vente sur www.le-paulmier.com
Toutes les actualités Le Paulmier et autres idées de cocktails à suivre sur la page Facebook www.facebook.com/lepaulmier
C'est aujourd'hui que débute l'événement HAUTE CUISINE PARIS®, "théâtre évènementiel de curiosités culinaires", qui se tient jusqu'à dimanche dans les Jardins du Palais Royal.
Voilà une initiative intéressante : l'événement, parrainé par le Chef du Grand Véfour Guy Martin, se veut "voyage gastronomique international" et a l'ambition de rassembler tous ceux pour qui la cuisine est un plaisir, une fête, en les invitant à découvrir chaque prisme et spécificité de ce savoir-faire, et ce, concomitamment aux collections Haute Couture.
Création et design culinaire, arts de la table, édition, dégustations, conférences : avec des noms comme "food Victim", "la boîte noire du luxe français", "cuisine cousu-main" ou "la mariée dans tous ses éclats", le programme des festivités est plus qu'alléchant, à la rencontre de deux savoirs faire, celui de la Haute Cuisine et de la Haute Couture.
L'événement, qui rassemble les acteurs de la gastronomie française et internationale -notre "Artisan de la Pomme" préféré, Benoît Simottel, y présente ses délicieux cidres, jus, condiments et autres gourmandises Le Paulmier, lire aussi ici, ici et ici- est ouvert jeudi et vendredi aux professionnels au grand public durant tout le week-end.
Rendez-vous donc à partir d'aujourd'hui dans les Jardins du Palais Royal : je suis pour ma part toujours enthousiaste sur ce type de manifestation qui porte un regard différent sur un sujet pourtant vu et revu, et qui propose une vision créative et internationale sur tout ce qui a trait au patrimoine gastronomique dans son ensemble -lire aussi ma note à ce sujet ici.
Dans le monde du champagne, il est des cuvées très spéciales qui méritent un traitement particulier. Bollinger R.D. est de celles-ci.
Petit retour en arrière : c'est au début des années 1950 qu'Elisabeth Bollinger a l'idée de proposer des cuvées millésimées dégorgées tout récemment. Le vin mûrit alors et s'épanouit pleinement sur lies tout en préservant une fraîcheur extraordinaire : le Bollinger R.D. est né ! Récemment Dégorgé devient ainsi une exclusivité déposée par Champagne Bollinger.
Le 8 juillet prochain, la Maison Bollinger célèbrera le demi-siècle de cette cuvée icône et organisera à Paris une dégustation unique dans un lieu encore tenu secret. A cette occasion, un petit nombre de convives sera réuni pour partager cette expérience exceptionnelle. Et pour la toute première fois, la Maison Bollinger ouvrira les portes de son univers à cinq amateurs, conviés à participer à cet événement à l’issue d’un concours international : « LIFE CAN BE PERFECT ».
C’est par l’entremise de petites annonces publiées à partir d'aujourd'hui dans 10 quotidiens internationaux que les amateurs du monde entier pourront prendre connaissance de ce concours international. Caché dans la petite annonce, un QR code aux couleurs de la marque redirigera les participants sur le site Internet dédié à l’événement, où ils seront invités, jusqu’au 21 juin 2011, à décrire un moment d’exception : leur moment « LIFE CAN BE PERFECT».
Toutes les créations seront ensuite soumises à l’approbation du Jury Bollinger qui dévoilera, le 27 juin 2011, le nom des 5 heureux élus. Ceux-ci seront reçus par la Maison Bollinger à Paris le 8 juillet prochain, pour y vivre une journée unique autour de la célébration de la cuvée Bollinger R.D.
"Belle Maison de Champagne recherche 5 amateurs de flacons récemment dégorgés pour souligner le demi-siècle de sa cuvée icône à Paris, le 8 juillet 2011. Rendez-vous sur www.lifecanbeperfect.com"
A vos smartphones, prêts, participez !
Alors que la vente aux enchères des flacons de la Baltique -un flacon de Veuve Clicquot et un flacon de Juglar, retrouvés il y a bientôt un an au large de l'archipel d'Aland -lire mes notes à ce sujet ici, ici et ici-, aura lieu ce vendredi 3 juin et alors que les ventes aux enchères de vin suscitent systématiquement une véritable effervescence, je suis toujours intéressée de voir de quelle manière les marques saisissent ce type d'opportunité pour communiquer.
Parmi les exemples : ce flacon de 1774 adjugé 57.000 euros lors de la dernière édition de la Percée du Vin Jaune à Arbois -dont nous avions parlé ici-, ou encore le Perrier-Jouët 1874 devenu le champagne le plus cher du monde lors d'une vente aux enchères en 1888 -lire ici.
Plus récemment, le cognac Louis XIII a lui aussi fait l'objet d'une vente exceptionnelle, organisée à Singapour à l’initiative de DFS, leader mondial en duty free : la vente, organisée sur le thème Master of Spirit, regroupait des spiritueux parmi les plus prestigieux de la planète, dont une carafe Louis XIII Grande Champagne Très Vieille Age Inconnu, datant des années 1930, offerte par la Maison Rémy Martin, adjugée 50 000€.
Dans le cas de la vente des bouteilles de la Baltique, on peut imaginer que les prix vont eux aussi s'envoler, d'autant plus que la presse et l'opinion publique se sont largement fait l'écho, dans les semaines qui ont suivi le repêchage des bouteilles, de leur rareté et de leur préciosité : ces flacons, aujourd'hui propriété de l'Etat semi-autonome d'Aland, sont datées du début des années 1840.
Une vente aux enchères de vin est un sujet intéressant en soit, pour l'excitation qu'elle provoque mais aussi pour les questions qu'elle soulève et la part de mystère qu'elle renferme : qui est l'acheteur ? Jusqu'où aurais-je été prêt à enchérir ? Le vin sera-t-il bu, ou gardé comme objet de collection ? Quel goût a-t-il ? Comment ses caractéristiques organoleptiques ont-elles évolué ?
Une vente aux enchères est aussi une fantastique occasion de prise de parole et de communication pour la marque, qui peut mettre ainsi valoriser son histoire et ancrer son produit dans la rareté et la qualité.
Chez Rémy Martin, la vente aux enchères de Singapour a été l'occasion de rappeler l'univers patrimonial de la Maison : marque de fabrique ancestrale, héritage des Maîtres de Chai successifs, luxe à la français, valeur du temps -"Cette carafe, numérotée 718, provient d’une série de flacons qui furent servis à l’occasion d’un banquet royal en 1938 au château de Versailles en présence du Roi Georges VI et de la Reine Elisabeth. Jamais, auparavant, la maison Rémy Martin n’avait dévoilé de la sorte son riche passé. La carafe est présentée dans un coffret unique en cuir d’autruche sans couture et en bois d’essence précieuse". De quoi faire rêver le consommateur en lui ouvrant les portes d'un univers qui recèle une part de mystère.
Dans le cas de Veuve Clicquot, la vente aux enchères d'un des flacons repêchés dans la Baltique clos une jolie aventure débutée en juillet dernier, et permet à la Maison d'assortir à la valorisation de son travail de recherches historiques, une prise de parole supplémentaire en mode "bonne action" : les bénéfices de la vente aux enchères seront reversés par le gouvernement d'Aland à des oeuvres caritatives et environnementales. Des bénéfices auxquels s'ajouteront ceux d'un lot de rares bouteilles de grands millésimes du 20e siècle, appartenant à la Cave Privée Veuve Clicquot, et offertes par la Maison pour l'occasion. Ou comment concilier opportunité de communication et image de marque... et motiver les acheteurs ? A suivre !
En voilà une bonne nouvelle : après ses jus de pommes bio pétillants haut de gamme Pommillon et Pépinelle -pour la version rosé-, la Maison LE PAULMIER vient de lancer deux nouveaux produits : le Cidre et le Poiré du Bocage.
Fidèle à l’esprit de Julien Le Paulmier, sieur de Grentemesnil en 1585 et fondateur de la pomologie, la Maison Le Paulmier travaille au renouveau du verger et à la préservation de son écosystème. A l’instar de ses contemporains, Julien Le Paulmier se plaisait à marier en secret la sauge ou l’absinthe pour créer ses cidres spéciaux. Avec son Cidre et son Poiré du Bocage, la Maison Le Paulmier invite à nouveau à la découverte de saveurs oubliées !
De la poire aux baies d’aubépine pour le Poiré du Bocage, de la pomme aux baies d’églantier pour le Cidre du Bocage : la Maison Le Paulmier revisite la tradition perdue des alliances entre le verger et la haie.
Perso, je trouve l'idée géniale : les produits sont excellents, ils participent d'une vraie volonté de mettre en valeur la qualité d'un terroir, sont élaborés de façon artisanale, et font rêver autour d'une histoire parfaitement racontée. Pour ceux qui ne l'auraient pas encore vu, je vous conseille d'ailleurs de jeter un oeil au site le-paulmier.com, qui vous plongera directement dans l'univers poétique et bucolique de la Maison. Et pour les fans, la page Facebook raconte les jolies histoires de la vie d'une Maison et de son artisan, au gré des saisons, des humeurs et loin desturpitudes de la vie citadine.
"Sirotés à l’ombre d’un pommier ou compagnons d’un repas entre amis, le Cidre et le Poiré du Bocage sont des apéritifs conviviaux, comme le pays qui les a vu naître. Sans sulfites ajoutés, les cidres et poirés bios Le Paulmier sont élaborés dans le respect du fruit et la sauvegarde de la biodiversité".
Trois événements organisés ces jours-ci à Paris proposent un aperçu de l’industrie et de l’artisanat français, offrant un éclairage intéressant sur le regain de l'excellence française- et de son image-et sur cette tendance qui revient à la mode du "consommer français".
A la Bourse du Commerce d'abord, où se tenait la semaine dernière le salon Made in France, "Salon de la Haute-Façon", qui exposait bon nombre d’artisans et d’entrepreneurs au savoir-faire d’excellence.
Au Carrousel du Louvre ensuite, c'est un voyage vers le sud de la France qui était proposé au grand public le week-end dernier avec le salon Made in Provence, une savoureuse immersion dans la Provence et son art de vivre pour y (re)découvrir les richesses du patrimoine méridional français- gastronomique mais pas uniquement.
Au Sénat enfin, où se tient aujourd'hui la Rencontre Parlementaire des Entreprises du Patrimoine Vivant.
Au-delà de ces trois événements parisiens, nombreuses sont les initiatives qui témoignent du dynamisme de la tendance "valorisation des produits français", découlant aussi bien d'acteurs publics que privés. Parmi eux, je citerais volontiers la labellisation Entreprise du Patrimoine Vivant, les initiatives du Comité Colbert, le site Acheter Français n’est pas un Luxe ou encore celui de Madine France, ainsi que le nombre croissant de marques régionales -Made in Jura ou encore Saveurs Paris Île de France pour n'en citer que quelques-unes.
Mise en avant de l’appartenance régionale pour certaines, renforcement de la mention « fabrication française » pour d’autres : il n’est pas rare aujourd’hui de voir les marques qui le peuvent axer leur communication sur leurs origines historiques et territoriales et transformer le "made in France" -ou "made in Région"- en véritable atout, renforçant ainsi leur légitimité et leur authenticité en la matière, sur leur secteur d'activités.
Du point de vue du consommateur, si la tendance au "consommer national" n'est pas nouvelle -souvenez-vous de la campagne « Nos emplettes sont nos emplois » dans les années 1980-, elle est renforcée depuis quelques années par la tendance au « consommer responsable » et au « consommer local ». Tout un état d'esprit à l’heure où l’exigence des consommateurs envers la traçabilité des produits qu’ils achètent n’a jamais été aussi importante -besoin de qualité, de vérité et de repères mais aussi quête de sens.
Indéniablement, le "Made in France" fait vendre et traduit un certain nombre de valeurs -qualité, luxe, savoir-faire-, tout comme le "Made in Germany" est un bon moyen de valoriser un certain type de produits -il n'y a qu'à regarder les derniers spots TV de la marque Opel pour s'en convaincre.
Et le vin dans tout cela ? Une amie me faisait remarquer il y a quelques jours qu'en caricaturant un peu, le seul produit dont on peut encore être sûr qu'il est "Made in France" du début à la fin de son élaboration est le vin : peu de risque pour lui d'être délocalisé et de perdre son identité géographique.
Il y a encore quelques années, le discours "vin" dans un contexte de concurrence internationale était surtout axé autour de la crainte d'une globalisation du goût -cf le film Mondovino. Aujourd'hui, je suis ravie de constater que le vin français recommence à s'assumer tel qu'il est et a toujours été, avec ses spécificités propres. Et qu'à l'inverse, les vins d'autres pays cherchent de plus en plus à mettre en avant leur identité et leurs caractéristiques propres pour créer leur différence.
La mondialisation serait-elle définitivement la meilleure raison pour les marques de revendiquer leur identité propre, a contrario de l'uniformisation sur laquelle il a pourtant été tant débattu, particulièrement dans l'univers du vin ? Indéniablement, cela donne envie de continuer à goûter les produits et vins français. ET de continuer à découvrir les produits et vins étrangers, chacun pour leurs spécificités et leurs qualités propres. A la vôtre !
Pour la troisième année consécutive, la Maison G.H. Mumm propose aux amateurs de moments d'exception son programme gastronomique "Menus de Légende®".
Après une édition 2009 qui revisitait des menus historiques servis accompagnés de champagne G.H. Mumm et faisant la part belle à la cuvée de prestige R. Lalou -lire ma note "Menus de Légende par G.H. Mumm : retour aux sources, source d'inspiration"- et une édition 2010 qui réinterprétait des menus historiques servis à l'Elysée, la thématique choisie pour 2011 fait la part belle à la valorisation du patrimoine gastronomique français : cette année, la Maison G.H. Mumm invite 9 grands Chefs à rendre hommage aux Maîtres historiques de la Haute Cuisine française en revisitant 4 de leurs illustres menus.
Du 1er au 30 avril 2011, ces Chefs étoilés réinterpréteront une création de François Vatel, Antonin Carême, Auguste Escoffier ou Fernand Point autour de la Cuvée R. Lalou Millésime 1999.
Je trouve l'idée excellente : à la fois par l'hommage rendu à de grands Chefs historiques, dont le nom résonne dans l'imaginaire collectif mais que beaucoup connaissent mal ou peu. A la fois parce que du point de vue de la communication, cette nouvelle déclinaison des Menus de Légende® permet de renouveler intelligemment la prise de parole de la marque sur l'événement. Et enfin parce que selon moi, elle permet aux Menus de légende® par G.H. Mumm de devenir définitivement un rendez-vous incontournable pour tous les amateurs de moments gastronomiques d'exception.
Et puis, au-delà de ces considérations "communication", l'idée de rendre cette année hommage aux Maîtres historiques de la Haute Cuisine française me semble particulèrement pertinente parce qu'elle confirme la place de G.H. Mumm en tant que champagne de la gastronomie, et permet également à la Maison de s'inscrire beaucoup plus largement comme élément reconnu du patrimoine gastronomique et historique français.
Rendez-vous donc chez François Adamski, Paul Bocuse, Eric Guérin, Patrick Henriroux, Frédéric Robert, Michel Sarran, Laurent Saudeau, Jean-Pierre Vigato et Sylvestre Wahid pour un moment d'exception !
Je participais ce week-end à un événement comme il s’en fait peu : la folklorique et populaire Percée du Vin Jaune, qui tenait sa quinzième édition à Arbois cette année.
Le vin jaune est un produit typiquement jurassien, né d’une longue oxydation contrôlée en fûts, aux notes de curry, d’épices et de noix qui rappellent le xérès espagnol.
À cet égard, petite parenthèse sur une théorie intéressante entendue ce week-end quant aux origines du produit : la Franche-Comté, qui a été sous le contrôle de Charles Quint au Moyen-Âge -Victor Hugo disait lui-même de Besançon qu’elle était « une vieille ville espagnole »-, aurait gardé dans ses gènes vinicoles une certaine influence andalouse, manifeste encore aujourd’hui dans le « goût de jaune » que l’on retrouve dans certains de ses vins les plus emblématiques… A une époque où le story telling est roi, je suis encore plus preneur de History telling, un levier particulièrement efficace pour ancrer une communication originale et intrinsèquement liée aux caractéristiques propres du produit, dans ce cas précis, à son histoire et à l’Histoire avec un grand H. À noter aussi, la belle récupération de l’image de Louis Pasteur, héros local dont les expériences sur la fermentation faites donnent une saveur historique particulière aux vins d’Arbois…
La filière se donne aujourd’hui rendez-vous tous les mois de février pour présenter au public son nouveau millésime dans le cadre d’une fête populaire dans tous les sens du terme : plus de 50 000 participants cette année à Arbois (pop. 3 500 habitants !), mêlant jeunes et moins jeunes, amateurs néophytes et dégustateurs confirmés… Moustachus férus de dégustation et jeunes à dreadlocks cohabitaient ce week-end à Arbois, pour le plus grand plaisir des organisateurs.
Derrière les inévitables dérives isolées qu’une telle fête peut provoquer, on ne peut que constater l’existence d’un intérêt authentique et d’un engouement manifeste pour les produits d’un terroir unique et séculaire, comme en témoigne le record battu cette année lors de la traditionnelle vente aux enchères. Pour la coquette somme de 57 000 euros, un collectionneur suisse a acquis un flacon de vin jaune de 1774… avec la ferme intention de le boire ! Certes gonflé par un certain envol spéculatif, ce record de prix a au moins le mérite de positionner les vins du Jura comme des vins que l’on achète pour boire et pas uniquement pour frimer ou boursicoter !
Autre constat enthousiasmant : à l’instar des vignerons de Napa (voir la note Napa Valley : California Dreaming ici), les organisateurs jurassiens de la Percée savent depuis maintenant une quinzaine d’années fédérer la filière toute entière autour de son produit unique et emblématique, tout en évitant l’écueil des guerres de clocher fratricides qui minent parfois les initiatives communes. Vivement la prochaine édition !
Philippe-Alexandre
En ce vendredi, je vous propose de voyager jusqu'à La Havane avec cette belle campagne de publicité sortie fin 2010 pour Havana Club, qui expose des scènes de vie saisies par l'excellent photographe Guy Aroch.
Je trouve l'ensemble très réussi car la campagne propose une belle synthèse de valeurs vraies, d'humour et de moments qui témoignent d'une dimension patrimoniale attachée à l'origine du produit.
Composés en série d'instantanés de la vie quotidienne, les visuels capturent l'essence de la Havane, et reflètent bien les valeurs de cette ville non-alignée : l'humanité, la spontanéité, la créativité, la passion, et la générosité de ses habitants.
Comme une ville exceptionnelle qui a évolué à sa manière, La Havane a crée son propre style, fait de musique et d'art, qui s'exprime donc comme un mode de vie que préempte ainsi la marque dans sa communication.
Par ailleurs, au-delà des clichés et des polémiques liés au contexte politique sous-jacent, la signature « Nothing Compares to Havana » distille une belle synthèse de cet esprit unique, de cette attitude rafraîchissante et inspirante : des gens qui restent fidèles à eux-mêmes et apprécient la simplicité de l'interaction humaine dans la vie quotidienne.
En outre, j’aime beaucoup ces slogans et accroches qui inscrivent la marque dans des instants de dégustation et un univers qui ne se prend pas au sérieux :
“When you drink, you don’t drive. This might explain the longevity of our cars.”
“When life hands you a lemon, make a cocktail.”
“In Havana, when you can’t find a party, you throw one.”
Et bien sûr, cette belle déclaration :
"To go see your friends, don’t go on facebook. You go see your friends."
Cette campagne intégrée ABL/BTL comprend télévision, presse écrite, affichage, pub ciné, et soutien RP. A noter l’intégration des supports d’expression numériques dans le dispositif, en particulier le très beau site web intéractif www.nothingcomparestohavana.com récompensé d’un FWA.
Basée sur une galaxie de sites internet, la stratégie digitale de la marque intègre un dispositif très riche et très complet qui s'appuie sur quatre autres sites web distincts :
www.havana-club.com reste la vitrine de la marque, avec le portefeuille produits, le patrimoine et les offres de cocktail.
www.havana-cultura.com met en valeur la culture cubaine contemporaine et présente deux nouveaux artistes en ligne chaque mois.
www.havana-mojito.com, lancé récemment, entend éduquer les consommateurs sur le Mojito cubain authentique, son patrimoine et ses racines.
www.havana-cocteles.com communique sur le Havana Club Cocktail Grand Prix 2010, avec des informations sur la mixologie, des interviews d'experts reconnus et des collaborations avec des barmans.
Suite de l'aventure des flacons de la Baltique, que j'avais relatée cet été dans mes notes Comment maîtriser son actualité et Une belle opportunité de communication.
Alors que le repêchage de 168 flacons par le gouvernement des îles d'Aland a pris fin,Veuve Clicquot publie aujourd'hui un communiqué annonçant que parmi les bouteilles repêchées, certaines s'avèrent effectivement être du Veuve Clicquot. En juillet dernier, les premières bouteilles remontées avaient initialement prêté à confusion sur leur origine, s'avérant finalement être du champagne Juglar, une maison châlonnaise aujourd'hui disparue.
"Hier, au cours d'une opération de rebouchage, François Hautekeur, oenologue de la Maison Veuve Clicquot, et Fabienne Moreau, historienne, ont été à même d'identifier avec certitude la marque Veuve Clicquot sur le miroir (face intérieure) d'un bouchon. Cette méthode est la seule façon d'identifier le champagne, ces bouteilles n'ayant pas d'étiquette. Trois flacons ont été identifiés avec certitude comme étant du champagne Veuve Clicquot et la probabilité qu'on en découvre plusieurs autres dans les semaines à venir est très élevée. L'opération s'est déroulée en présence de l'expert international Richard Juhlin : "Le Clicquot est assez sec, un peu comme un riesling. Sa robe est d'un jaune soutenu aux reflets verts, tout comme les notes élégantes et raffinées de zestes de citron vert, fleurs blanches et tilleul, conclues par une note épicée et toastée et un bouquet proche du brie de Meaux. Une fraîcheur incroyable assortie d'une longueur en bouche interminable qui rappelle un très vieux liquoreux." François Hautekeur décrit ce champagne Veuve Clicquot, parfaitement consommable : "avec un nez toasté, des arômes d'orange amère et de café, un goût fleuri très agréable".
Depuis les premiers jours de cette belle histoire, la Maison Veuve Clicquot a parfaitement maîtrisé la gestion de cette actualité particulière, y compris alors que les premières bouteilles repêchées s'avéraient ne pas être du Veuve Clicquot. Que certaines d'entre elles le soient est de fait une bonne nouvelle pour la Maison rémoise. Je trouve d'ailleurs particulièrement intéressant que la Maison Jacquesson, héritière de Juglar, missionne à son tour actuellement sur place un historien pour effectuer des recherches sur le sujet.
Aujourd'hui, le gouvernement des Iles Aland annonce qu'il va vendre aux enchères une partie des bouteilles repêchées. Des enchères qui pourraient atteindre des sommets, s'incrivant aussi dans l'actualité : concours de circonstances, l'enchère la plus élevée pour une bouteille de vin a eu lieu hier à Genève, adjugeant une très rare bouteille de format Impérial du grand cru de Bordeaux Cheval blanc de 1947 à un collectionneur privé pour 304.375 dollars (223.967 euros), un record mondial pour une bouteille de vin -lire aussi ici.
A suivre donc. En attendant, je vous invite à regarder le magazine que France 3 consacrera à ce sujet dimanche 28 novembre prochain dans le 19/20.
Lors du dernier salon Whisky Live à Paris, j'ai eu la chance d'être invitée par la Maison du Whisky à déguster le plus âgé et le plus rare des whiskies de la gamme Balblair : Balblair 1965. C'est en présence du Master Distiller John MacDonald et dans le cadre privilégié du restaurant Nomiya au Palais de Tokyo que j'ai découvert ce whisky rare -350 bouteilles ont été éditées et seuls quelques flacons sont encore disponibles. Au-delà de la qualité du produit, ce moment particulier me permet de confirmer qu'une dégustation est d'autant plus réussie lorsque tous les ingrédients sont réunis pour la transformer en véritable expérience : lieu magique, accord gastronomique et présence du Master Distiller pour renforcer le discours produit participent pleinement au rêve !
Au titre des whiskies parmi les plus rares -et les plus chers- mis sur le marché, le record revient depuis quelques jours à la distillerie The Dalmore, qui vient de finaliser la vente de deux flacons de ses whiskies collectors The Dalmore Trinitas pour la modique sommes de 100 000 livres Sterling chacune. Seules trois bouteilles de cette version très rare de The Dalmore Trinitas, âgé de 64 ans, sont mises en vente : les deux premières ont été achetées aux Etats-Unis par un amateur de whisky de luxe et au Royaume-Uni par un célèbre investisseur dans le whisky. La troisième bouteille sera commercialisée à Londres à la fin du mois d'octobre lors d’une vente exclusive au Salon du Whisky. Selon les experts cités par la marque, "si la bouteille était vendue au verre dans des restaurants et des clubs exclusifs, elle pourrait rapporter jusqu’à 20 000 Livres Sterling pour un petit verre typique de 5cl !"
La distillerie Aberlour a quant à elle choisi de rendre accessible la dégustation de son millésime 1967, issu du plus ancien fût de la distillerie, mis en bouteille à la force du fût -Cask Strength- et titrant à 47,9°: Aberlour le propose à la dégustation en introduction des dîners du Aberlour Hunting Club, restaurant éphémère qui ouvrira ses portes pour 5 soirs seulement, du 3 au 7 novembre 2010, en plein coeur de Paris -lire ma note Le ABERLOUR HUNTING CLUB restaurant éphémère, l'événement gastronomie de cet automne. Un Single Malt rare qui s'apprécie selon le véritable rituel de dégustation écossais : Aberlour 1967 est également proposé à la vente, en France seulement, dans un luxueux coffret créé en association avec la cristallerie Saint-Louis et et édité à 25 exemplaires. Dans ce coffret gibecière, le flacon est accompagné de 4 verres de la collection Excellence en cristal Saint-Louis, d'un plateau de service et d'un doseur en cristal spécifiquement développé par la cristallerie pour ce millésime, permettant l'ajout d'eau du Speyside dans l'exacte proportion, pour une dégustation optimale.
Enfin, pour ceux qui voudraient sortir des sentiers battus, je recommande la collection Closed Distilleries de Part des Anges : pour cette fin d'année, le distributeur de champagnes et spiritueux d'exception spécialisé dans la recherche de produits rares, parmi lesquels des whiskies issus de distilleries fermées, propose 5 nouveaux Single Malts écossais tous issus de fûts uniques, proposés en quantité limitée à 250 bouteilles. Parmi eux, un Caledonian de 1965. La mémoire retrouvée, pour le plaisir des plus fins connaisseurs !
Coffret gibecière Aberlour 1967, 25 coffrets disponibles à la vente, chez Lavinia et à La Maison du Whisky. Prix de vente conseillé : 9 000 € ; Balblair 1965 et collection Closed Distilleries de Part des Anges disponibles à La Maison du Whisky et sur www.whisky.fr
La marque Aberlour crée l'événement cet automne, à l'occasion de la Saint Hubert, en organisant cinq dîners d’exception pour célébrer l’union de la gastronomie et de la chasse.
Du mercredi 3 au dimanche 7 novembre 2010, trente convives auront l'opportunité de vivre une soirée exceptionnelle dans le cadre du ABERLOUR HUNTING CLUB, restaurant éphémère qui ouvrira ses portes dans un cadre unique en plein cœur du Marais à Paris : la Maison de la Chasse et de la Nature, privatisée pour l'occasion.
C'est le Chef étoilé Marcello Tully, du Kinloch Lodge sur l’île de Skye en Ecosse, qui a été choisi pour concevoir un menu associant chaque met à un des Single Malts Aberlour, du saumon sauvage à la grouse.
En amont du dîner, après une visite privative du Musée, les convives auront le privilège de déguster en exclusivité le très rare Single Malt Aberlour Millésime 1967, le plus vieux fût de la distillerie, servi dans la plus pure tradition écossaise.
Les réservations ont débuté aujourd'hui 18 octobre. Donc pour les amateurs, dépêchez-vous de réserver vos places via la billetterie !
Dîner sur réservation uniquement, 120 € par personne, limité à 30 couverts par soir.
Plus d'informations : DOSSIER DE PRESSE - Aberlour.com
De retour de vacances -passées au bord de la Baltique inpirées par ce qui suit-, j'en profite pour revenir sur l'histoire des flacons de champagne découverts en juillet dernier au large de la Finlande -lire ma note précédente à ce sujet ici.
Si vous avez suivi les différents épisodes de cette actualité dans la presse cet été, vous aurez certainement lu que le champagne repêché n'est finalement pas, comme annoncé initialement, du Veuve Clicquot. Une annonce faite par la maison Veuve Clicquot elle-même, suite aux analyses effectuées par son Chef de Caves Dominique Demarville sur l'un des flacons.
Si cette info et les détails fournis par la Maison Veuve Clicquot apportent une première conclusion à une histoire qui en aura passionné plus d'un, elle est pour moi également, à nouveau, un excellent exemple de bonne gestion d'une actualité "chaude" par une marque :
1/ Dans un premier temps, mi-juillet, alors que tous les médias s'emparent de l'histoire en citant Veuve Clicquot comme étant la maison d'origine de ces flacons historiques -sur la base du symbole de l'ancre marine visible sur l'un des flacons repêchés-, Veuve Clicquot reste prudente et garde le silence, dans l'attente de recevoir et d'analyser les dits flacons.
2/ Une fois le flacon analysé, la Maison Veuve Clicquot choisit de communiquer sur ses résultats, quand bien même cela implique de démentir les informations initialement relayées sur l'orgine et l'ancienneté des flacons, qui étaient on ne peut plus favorables à la marque. Plutôt que du Veuve Clicquot datant des années 1780, il s'agit "selon toute vraisemblance, d'une bouteille champenoise datant du premier tiers du XIXe siècle [...] Après séchage, l'ancre est bien visible, ainsi que la marque Juglar, du nom d'une Maison de Champagne châlonnaise désormais disparue", précise Veuve Clicquot.
En communiquant avec précision les résultats de ces analyses tant d'un point de vue oenologique -"un vin d'un jaune doré intense, avec quelques reflets gris-brun (...) Le goût est dominé en attaque par une sensation très sucrée (mais) progressivement, l'acidité prend le dessus et une sensation fraîche envahit le palais. Au final, les notes fumées dominent la longueur en bouche, impressionnante et très marquée par les notes de tourbe et de tabac déjà trouvées au nez"- qu'historique "la forme de la bouteille se rapproche du modèle dit "Maubeuge" [...] en verre soufflé, tournée manuellement, non moulée et présente un caractère irrégulier avec de nombreuses bulles dans le verre", Veuve Clicquot montre son sérieux et renforce sa crédibilité. Et saisit cette opportunité pour rappeler sa légitimité historique et patrimoniale via l'ancre marine : ce symbole "est une marque déposée depuis 1798 [et Veuve Clicquot est] à sa connaissance, la seule Maison de Champagne à utiliser une ancre dans son emblème".
L'approche est efficace, d'autant qu'elle apporte des précisions qui en auront intéressé plus d'un : selon Dominique Demarville, "les conditions extrêmement favorables de conservation ont probablement stoppé son évolution." Les bouteilles se trouvaient dans une eau peu salée, avec peu de courants, à une température constante de 5°C, dans une obscurité totale et sous la pression de la mer. "La bouteille a été repêchée bouchée, mais le bouchon n'était retenu que par la pression et ne présentait aucune trace d'agrafe, ni de muselet. L'hypothèse la plus probable est celle d'une ficelle qui s'est dégradée pour disparaître au fil du temps."
Dans la foulée, ce sont aussi les acteurs de la filière liège qui ont saisi cette actu pour communiquer sur la qualité de leur produit via un communiqué tout à fait opportuniste mais extrêmement pertinent : "une découverte qui met en avant les atouts formidables de conservation du bouchon liège". Une communication intelligente et bien trouvée dans un contexte ou le débat entre bouchon liège et bouchon à vis est toujours vif...
Je profite de la mise en ligne toute fraîche du nouveau site internet de la Maison Veuve Clicquot pour revenir sur l'actualité "bouteilles VCP à la mer" dont vous avez certainement entendu parler depuis quelques jours. Ou comment, du point de vue de la marque, garder la tête froide pour gérer efficacement une actualité chaude.
Petit rappel de faits : le 17 juillet dernier, la dépêche tombe : "Le plus vieux champagne du monde vient d'être retrouvé dans la Baltique" -voir ici. De très anciennes bouteilles de champagne viennent d'être repêchées dans une épave au large de la Finlande par une équipe de plongeurs, elles sont parfaitement conservées et ont un goût "fabuleux" selon les personnes qui en ont dégusté.
Précision ultime : le champagne serait du Veuve Clicquot, datant probablement des années 1780. Et hop, voilà qu'on vient de retrouver le plus vieux champagne du monde -détrônant au passage Perrier-Jouët, qui possède encore dans ses caves des flacons du plus ancien millésime attesté existant encore en Champagne, datant de 1825. Et hop, voilà que la valeur estimée des flacons de la Baltique grimpe au fur et à mesure de chaque nouvel article publié.
Dans ces cas d'actualité chaude, et lorsque tous les médias se précipitent pour relayer une information "croustillante", impliquant parfois la mise en place d'une stratégie de communication "de crise", je suis toujours curieuse d'observer l'évolution de cette même information au fur et à mesure des jours qui passent. Et de remarquer de quelle manière le principal concerné -la marque- réagit.
Dans ce cas précis, je tire mon chapeau à Veuve Clicquot qui, plutôt que de bondir sur l'opportunité d'un coup médiatique, a immédiatement choisi de se mettre en retrait : un coup de fil à la Maison me confirme qu'avant de confirmer quoi que ce soit, les œnologues de la Maison attendent de recevoir et de goûter les échantillons.
Une réaction d'autant plus pertinente que, comme toujours dans ces cas là, les uns se précipitent pour valider des informations sans les vérifier, les autres mettent en cause la véracité des informations. Légitimement, un coup d'œil un tant soit peu critique sur l'information telle qu'elle a été relayée dans les médias permet quand même de mettre en doute, si ce n'est la marque concernée, en tous cas la datation des bouteilles versus la forme des flacons utilisés au 18e siècle.
Reste que cette histoire fait une jolie publicité à la maison Veuve Clicquot, renforçant un imaginaire de marque déjà riche en la matière - les archives attestent effectivement que dès la fin du 18e siècle, la production étaient exportée et expédiée par bateau, en particulier vers la Russie. C'est toujours la première information dont on se souvient, fût-elle exacte ou partiellement erronée. Et celle-ci aura eu le mérite de faire rêver sur la marque. De mon côté, ça m'a donné des envies d'évasion et de voyage vers la Baltique. Pour vérifier l'info ? Dans tous les cas, je reste curieuse de connaître le fin mot de l'histoire !
Après le coffret Extraits vol. 1 de la Maison Ruinart, dont j'avais parlé ici, la Maison rémoise, fondée en 1729, présentait cette semaine aux Serres d'Auteuil son Fil d'Or, superbe réalisation de Patricia Urquiola. C'est pour sa « Collection Prestige » édition 2010 que Ruinart a demandé à la designer de créer ce bouchon doré, inspiré du muselet dans sa forme historique. Le Fil d'Or se déroule sur le col entier du flacon, et transforme chaque bouteille de Ruinart Blanc de Blancs en objet d’art.
Encore une fois, je trouve la création extrêmement réussie. Tout y est : beauté de l'objet, mise en valeur du flacon, lien direct avec le produit, dimension historique et patrimoniale. S'il est un objet emblématique du champagne, c'est bien le muselet : tout en garantissant l’effervescence du vin, cette armature de fils métalliques savamment travaillée et accompagnée d’une plaque -celle qui fait le bonheur des placomusophiles- maintient le bouchon dans le flacon et permet de déboucher le flacon en toute sécurité.
Patricia Urquiola s’est donc inspirée du muselet dont elle a repris puis amplifié le mouvement, créant un véritable objet contemporain et poétique à la fois : une cage précieuse qui souligne les lignes du flacon, tandis que sa couleur, l’or, reprend celle de la coiffe et sublime la luminosité du Chardonnay : puissance et délicatesse, complexité et authenticité.
Personnellement, j'apprécie un vin ou un champagne pour ses qualités organoleptiques, certes, mais mon expérience de la dégustation est d'autant plus réussie qu'elle stimule plusieurs de mes sens, et cela commence au moment où je vois le flacon et où je le saisis. Ici, je ne peux qu'être satisfaite : j'admire le produit et son écrin en faisant appel à ma vue et au toucher avant de le déguster en sollicitant mes autres sens.
Les marques de whisky sont particulièrement actives en matière de jeu concours ces temps-ci : après Bushmills qui propose aux internautes de venir assister pendant 1 mois leur maitre distillateur Colum Egan et Terre de Whisky qui propose de gagner un voyage en Écosse pour l’inauguration de la distillerie The Glenlivet, la dernière initiative remarquable en date nous vient de Canadian Club.
Avec « Hide a Case », la marque a choisi de ressortir de ses archives la plus célèbre de ses campagnes de pub, datant des années 1970. À l’époque, la marque avait fait sensation en publiant des publicités qui invitaient les consommateurs à partir à la recherche de caisses de whisky cachées dans des endroits aussi variés que le Pôle Nord, le Kilimandjaro ou encore en plein cœur de Manhattan.
Devant le succès de sa campagne - plusieurs consommateurs sont effectivement partis à la recherche des caisses (et les ont trouvées !) -, la marque a caché 3 caisses supplémentaires -sans aucune indication de lieu ni pays- pour lesquelles les publicités ne furent jamais publiées. Près de 20 ans plus tard, elle propose aujourd’hui aux internautes de partir à la recherche de ces caisses perdues grâce à un jeu concours de grande envergure qui proposera à 8 gagnants (4 Canadiens et 4 Américains) de participer à une chasse au trésor grandeur nature.
Je trouve l'initiative particulièrement pertinente : Canadian Club crée l'événement en s'appuyant sur son patrimoine de marque, renouant ainsi avec les valeurs des aventuriers et autres explorateurs. En proposant aux consommateurs de vivre l'aventure à leur tour, elle les implique et les fait rêver sur un produit fortement lié à son origine, le Canada, destination d'aventuriers s'il en est, pays à la nature grandiose, rempli d’explorateurs prêts à tout pour arriver à leur but, surtout lorsqu’il s’agit d’une caisse de whisky !
A l’instar de l’état de Queensland en Australie qui proposait récemment un concours pour gagner le « meilleur job du monde » puis de la déclinaison du concept version "vignoble" par la winery Murphy-Goode de Sonoma -lire la note à ce sujet ici-, il semblerait que les dotations originales qui font la belle part aux expériences extraordinaires aient la cote -voir aussi l'expérience du Voyage d'Hermès à ce sujet, ici. Ou comment développer sa notoriété et renforcer son image tout en impliquant le consommateur par l'originalité, le rêve et l'émotion.
Pour ma part, j’enfile ma chemise à carreaux, je m’inscris et je vous tiens au courant !
Philippe-Alexandre (Québécois d'origine)
La Maison Perrier-Jouët vient tout juste de dévoiler, en avant-première sur le salon international du design de Milan, la Flower Table, une table unique de dégustation de champagne spécialement créée par le designer français Noé Duchaufour-Lawrance.
Création inédite pour célébrer le printemps, la Flower Table évoque une fleur stylisée, en référence à l’anémone, emblème de la Maison. Un objet tout en fluidité qui donne naissance à un support de vasque accueillant le champagne, une invitation à la rencontre autour d’une expérience artistique de la dégustation. Pour apprécier pleinement la dégustation, quoi de plus approprié qu’une table à champagne ?
Au-delà de l'objet, que je trouve absolument sublime, c'est la cohérence dans le choix de l'artiste qui est particulièrement pertinente : chez Perrier-Jouët comme chez Noé Duchaufour-Lawrance, on retrouve cette sensibilité commune pour les formes organiques et végétales et cette même volonté de rendre hommage à la nature dans la création. Une philosophie mise en œuvre en son temps déjà par Emile Gallé, maître de l’Art Nouveau et créateur en 1902 du célèbre flacon Belle Époque. C’est après avoir découvert les collections Art Nouveau de la Maison Belle Epoque chez Perrier-Jouët à Epernay que le designer a imaginé cette œuvre originale.
Pour accompagner le travail de Noé Duchaufour-Lawrance et pour que l’expérience de dégustation sensorielle soit complète, Perrier-Jouët a proposé à la Chef étoilée Anne-Sophie Pic d’imaginer des créations culinaires à déguster avec les vins de la Maison, autour de la Flower Table. Le résultat met l'eau à la bouche : beignet au champignon de Paris, concombre mariné et huître, bille de foie gras et sudachi, bille de parmesan et poivre de Sichuan, guimauve à la noix, toast melba au lard de Colonnata et comté, macaron à la betterave, saumon vanille et pomme granny smith, : une série d’amuse-bouches variés, un véritable concentré d’émotions gustatives en parfait accord avec les collections Grand Brut et Belle Epoque.L'idée d'associer plusieurs talents créatifs pour proposer une dégustation polysensorielle est particulièrement pertinente : pour Hervé Deschamps, Chef de Cave de la Maison, « il est passionnant de voir à quel point l’association des trois dimensions œnologique, artistique et gastronomique, permet de révéler les caractéristiques de chacune des cuvées Perrier-Jouët, sublimant ainsi l’instant de dégustation ».
En allant puiser dans ses racines pour inscrire son patrimoine de marque dans la création de l'objet design et en transformant la dégustation de champagne en expérience polysensorielle unique, Perrier-Jouët crée du sens et fait définitivement la preuve de sa légitimité en matière de sens artistique. Je vous invite à ce titre à visiter la galerie d'art virtuelle de la Maison sur le site internet de la marque www.perrier-jouet.com pour découvrir les autres collaborations de la marque dans l'univers artistique.
Perrier-Jouët Flower Table by Noé Duchaufour-Lawrance éditée en série limitée de 25 tables pour le monde entier, signées par le designer français. Lancement le 15 avril 2010 sur le salon international du design de Milan, à découvrir ensuite dans les plus beaux établissements du monde grâce au « Flower Table Tour » et dans la galerie d’art virtuelle de la Maison sur www.perrier-jouet.com.J'ai souvent abordé ici la question de l'importance de la dimension patrimoniale dans la valorisation des marques -lire mes notes à ce sujet dans la catégorie Patrimonial du blog.
La Maison Veuve Clicquot a compris depuis longtemps cette nécessité. Si elle n'est pas la seule à faire travailler des spécialistes sur ses archives, elle est en tous cas l'une des premières à avoir dédié aux ressources historiques une expertise en tant que telle et à avoir construit un lieu spécifique sur son siège à Reims pour conserver et consulter dans les meilleures conditions plus de deux siècles de documents.
1810-2010 : il y a deux cents ans, Madame Clicquot décide de ne retenir dans son assemblage que les raisins issus d’une seule et même récolte. Du jamais vu en Champagne ! C’est la naissance du premier Vintage, vin rare, proposé en quantités limitées, à partir de raisins rigoureusement sélectionnés. Ce 1810, dont la naissance est consignée dans un livre d'archives, peut être considéré comme le doyen des millésimes de champagne.
Le bicentenaire de la naissance du champagne millésimé chez Veuve Clicquot est l'occasion pour la Maison de créer l'événement : autour de son ruban jaune d'une part, à propos de la qualité de ses millésimes d'autres part.
Le ruban jaune : en 1810, les expéditions de bouteilles se font sans habillage - les premières étiquettes ne sont apposées sur les bouteilles de champagne Veuve Clicquot qu’à partir de 1835. la Maison imagine alors un moyen de distinguer les différentes qualités parfois conditionnées dans une même caisse en bois : un ruban de couleur jaune est noué autour du col des bouteilles de Vintage. C’est au détour d’une correspondance commerciale que cette existence du "ruban jaune" a été révélée. Une découverte anecdotique, tracée à la plume dans un livre d’archives. Cette astuce vient d'être remise au goût du jour par la Maison avec le nouvel habillage des millésimes : les trois cuvées portent maintenant la marque du " ruban jaune ", s'insérant dans l'étiquette et donnant l'impression de la traverser.
Autre événement : Veuve Clicquot saisit l'occasion de ce bicentenaire pour présenter sa Cave Privée, témoignage de son savoir-faire en matière de millésimes : une collection de trois rosés (1975, 1978 et 1989) et deux blancs (1980 et 1990), tous issus de grands et de premiers crus, présentés en jéroboam, Magnum ou bouteille.
Avant Veuve Clicquot, d'autres Maisons ont présenté leurs collections de millésimes anciens, la plus emblématique étant sans aucun doute Dom Pérignon Oenothèque. Avec la présentation de sa Cave Privée, Veuve Clicquot fait à son tour et une nouvelle fois la preuve de l'importance de la valorisation patrimoniale pour légitimer et donner du sens aux projets. Et encore une fois, comme dans le projet Hennessy H²O, c'est la cohérence du lien entre le projet -Cave Privée-, le produit -les millésimes- et la réalité historique qui lui donnent toute sa force. A déguster !
Cave Privée, 150 euros pour un vintage 1990 en bouteille, 350 euros le magnum, 700 euros le rosé 1975 en magnum.
Photo Veuve Clicquot, DR.
Prônant au quotidien la nécessité pour les marques de valoriser leur histoire et leur patrimoine et de s'appuyer sur leur héritage pour légitimer leurs actions marketing et donner du sens à leur communication, je ne peux qu'être enthousiaste lorsque j'observe que de nouveaux produits s'appuient effectivement sur cette démarche pour créer du sens. A condition de s'adosser à son héritage en y injectant créativité, qualité et sens du détail et de revisiter ses fondamentaux dans une interprétation contemporaine de la marque, bien sûr.
Dernier exemple en date : celui du coffret Extraits Vol. 1 -premier volume d'une collection à venir- imaginé et créé par la designer India Mahdavi pour la Maison de champagne Ruinart. Sous l'apparence d'un beau livre -qui n'est pas sans me rappeler les magnifiques livres de caves, archives historiques précieusement conservées par la Maison Ruinart-, le coffret, proposé en édition limité, renferme un flacon de Ruinart rosé et deux flûtes créées pour l'occasion.
Une fois le livre ouvert, le flacon et les flûtes se dévoilent sous une myriade de rubans de papier crème, roses et dorés qui font office de préface : sur les rubans, des vers extraits de célèbres poèmes... des rubans qui rappellent les languettes de papier utilisées historiquement en Champagne en alternative à la paille pour protéger les flacons des chocs du transport.
Enfin, autre élément de valorisation du patrimoine : sur les flûtes, c'est le blason de la maison Ruinart qui se décline au féminin, à la manière d'un motif en plumetis.
Je trouve le coffret particulièrement réussi en ce qu'il valorise parfaitement à la fois le flacon, le vin et le mode de dégustation en les mettant en scène dans un objet à la fois beau et porteur de sens : en ces temps où le virtuel devient roi, même les plus fervents défenseurs des supports électroniques ne pourront qu'être émus par le beau livre proposé ici.
Ce qui est vrai ici pour le coffret Extraits, Vol. 1 de Ruinart, et de manière plus générale dans l'univers du luxe -besoin de rassurer, retour aux "vraies" valeurs en temps de crise- est à mon avis également valable dans l'univers des vins, champagnes et spiritueux même hors positionnement premium : là où les notions d'origine, d'histoire, de qualité, d'authenticité mais aussi de plaisir et de partage prennent toute leur importance.
En la matière, je vous invite également à relire mes notes sur Chivas, Ricard et la symbolique patrimoniale, Hennessy et l'eau, Mumm et ses Menus de Légende, Perrier-Jouët et le sens artistique ou encore Veuve Clicquot et sa célèbre couleur jaune.
Avec Hennessy H²0, la maison cognaçaise relève le défi d'inscrire des éléments de son patrimoine de marque dans la modernité en s'appuyant avec brio sur le design et la valorisation événementielle.
Le concept Hennessy H²O est simple : proposer un nouveau mode de consommation de Fine de Cognac en l'associant à l'eau, se souvenant ainsi de la longue tradition charentaise héritée du XIXe siècle qui allongeait d'un trait d'eau toute dégustation de cognac.
A mon sens, le concept est une réussite, et ce pour plusieurs raisons :
Pour compléter cette valorisation du produit et de son mode de consommation, Hennessy a par ailleurs événementialisé son approche par deux biais :
En résumé, Hennessy H²O réunit un nombre suffisant d'ingrédients pour créer l'adhésion : un produit de qualité sublimé par un élément précieux, la valorisation du patrimoine de la marque, un nouveau mode de consommation, l'esthétisme du design objet, le respect de l'environnement et une invitation culturelle pour compléter le tout... dont j'aurais l'occasion de reparler sur ce blog : je vais rapidement organiser une visite à Cognac pour voir l'exposition !
Objets disponibles à la vente dès avril 2010 sur le site internet des 5.5 designers et dans la boutique Hennessy à Cognac
Crédits photos : 5.5 designers
You only have a few days left to participate and win the limited-edition Perrier-Jouët book The Art of the Vintage -an aesthetic odyssey through 20 vintage Perrier-Jouët champagnes. Go to www.perrier-jouet.com, discover the beautiful works of art created by Japanese art photograph Makiko Takehara and win this sublime book: a fascinating and original insight into the mystique, the art and the history surrounding twenty legendary vintage champagnes produced by Perrier-Jouët.
The book is absolutely beautiful and so are the creations by Makiko Takehara: an artistic interpretation of twenty of the House's legendary vintages, from the oldest in Champagne, PJ 1825, to the first in the new millennium, Belle Epoque 2002. Makiko Takehara’s compositions provide a singularly artistic perspective of each vintage, turning champagne into a work of art.
The House embarked on this collaboration with Makiko Takehara to celebrate the release of Cuvée Belle Epoque 2002, as she did with its Legendary Tasting organized earlier last year: an unprecedented tasting with extremely rare champagnes, including PJ 1825, with 12 of the world's leading wine experts -more details about it here.
Je lisais récemment le compte-rendu de l'expérience menée par nos amis de O Château et intitulée "record de la plus haute dégustation de vin du monde" : une dégustation comparative de vins espagnols offerte aux passagers d'un vol Vueling Paris-Barcelone, avec pour objectif de "faire découvrir le vin de manière innovante et ludique et continuer de réveiller avec le sourire cette belle endormie qu'est le monde du vin en France", selon Olivier Magny, fondateur d'O Château et organisateur de l'événement.
Toujours plus haut, toujours plus loin : les initiatives pour faire sortir les plaisirs gastronomiques et autres dégustations de vin et de leur environnement habituel se multiplient, pour le plus grand bonheur des amateurs. En témoignent les "Dinners in the Sky" : après avoir séduit Budapest, Dubaï, Londres et Las Vegas, ce concept de restaurant éphémère s'est installé en septembre dernier à Paris à l'initiative du magazine Cuisine Créative, proposant à ses convives pendant quelques jours seulement de profiter d'un dîner orchestré par de grands chefs étoilés français, suspendu à 50 mètres au dessus du Jardin des Tuileries.
Dans la même veine, la Maison de champagne Krug avait créé l'événement en proposant à des invités triés sur le volet de partager un repas d'exception en survolant les plus beaux paysages de la planète dans une montgolfière- lire ma note à ce sujet ici.
Autre concept, autre idée de l'extrême : Mumm Explorer Experience. En association avec l'explorateur Mike Horn, la maison de Champagne G.H. Mumm organise depuis 2008 des diners gastronomiques dans les plus beaux sites naturels de la planète. A chaque étape, un grand chef vient ajouter « sa touche personnelle » en réalisant un repas hors du commun. Groenland, Antarctique et Grande Barrière de Corail australienne ont été les trois premières étapes de cette expérience hors du commun, avant le désert de Gobi prévu en 2010.
Je trouve le concept Mumm Explorer Experience pertinent et sa mise en œuvre plutôt réussie : la maison rémoise va puiser dans ses racines l'hommage aux explorateurs, elle reste fidèle à sa tradition de champagne de la gastronomie, mais transcende cette légitimité en préemptant l'univers du lieu insolite et rare comme instant de dégustation. Par la même occasion, elle cherche à célébrer la beauté et la fragilité de la planète, ce qui est on ne peut plus dans l'air du temps et valorisant en terme d'image.
Je distinguerais volontiers parmi ces dégustations de l'insolite ou de l'extrême celles qui servent avant tout le consommateur, en lui proposant de nouvelles expériences qui sont autant d'occasions de découverte, de celles qui servent avant tout l'image des marques en racontant une histoire certes basée sur l'émotion mais somme toute trop inaccessible pour que l'on s'identifie réellement à elle.
La part de rêve est cependant dans tous les cas bien réelle. Et vous, quel serait votre choix de dégustation insolite ou extrême ? Et quel produit choisiriez-vous de déguster dans de telles conditions ?
Si l’utilisation de symboles patrimoniaux ou historiques est ancrée depuis longtemps dans les stratégies de communication des marques, plus rares sont celles qui font de leur blason ou autre symbole l'objet central de leurs campagnes publicitaires. Le plus souvent, ce symbole pourtant fort et porteur de sens est intégré sur les visuels pub de manière très discrète et sans recherche graphique.
Les exceptions en sont d'autant plus notables. Dernière en date, la marque de whisky Chivas qui affiche son héritage à travers trois visuels exploitant l'imagerie liée aux blasons, en écho à ses origines écossaises.
Au printemps dernier, c'était Ricard qui lançait sa nouvelle campagne presse, marquant le début d'une nouvelle saga publicitaire, avec une création reposant également sur l’imagerie du blason : transformant ses codes graphiques, elle insère dans une fraise -forme et image du blason- la bouteille traditionnelle de Ricard, communiquant sur l'instant de consommation tout en valorisant le patrimoine de la marque et son authenticité.
Dans les deux cas, il s'agit de revaloriser ou de revisiter ses codes historiques pour mettre en valeur la dimension patrimoniale de la marque. Les symboles patrimoniaux, relatifs à l’histoire, révélateurs d’identité et porteurs de valeurs, ne sont-ils pas essentiels pour une marque ?
On peut voir dans les exemples de Chivas et de Ricard une volonté de réassurance du consommateur en quête de produits à valeur historique et émotionnelle forte, dans un contexte où la tendance est à la recherche de sens via un retour aux sources, aux racines, aux origines. J'y vois aussi une capacité de ces marques à concilier symbolique patrimoniale et héritage culturel d'un côté, modernité et créativité de l'autre.
Dans le cas de Ricard en particulier, le consommateur est face à une marque créatrice de nombreuses sagas publicitaires, qui s'est intégrée dans le paysage économique et culturel français jusqu’à faire partie du patrimoine national. Grâce à des campagnes publicitaires toujours innovantes et une puissante stratégie marketing, elle est devenue la boisson anisée la plus vendue au monde.
La transformation d’un symbole patrimonial dans une production graphique est rare, voire inexistante : le symbole est généralement inséré au sein même d’une charte graphique mais n’est pas modifié pour en devenir l’élément principal. Le plus souvent, les symboles patrimoniaux sont bien présents dans les codes graphiques mais leur insertion reste très traditionnelle, via :
Dans l'univers du champagne, il n'est pas rare de voir des Maisons s'associer à des artistes pour créer l'événement, que ce soit autour d'une cuvée (Taittinger, Nicolas Feuillatte), ou sur une approche corporate (Pommery). Je vous invite d'ailleurs à (re)lire mes notes à ce sujet ici et ici.
En la matière, je trouve la récente initiative de la maison Perrier-Jouët des plus intéressantes : au-delà de sa collaboration avec Barbro Andersson -la Maison vient de dévoiler les œuvres créées par l'artiste suédoise autour de la cuvée de prestige Belle Époque-, c'est la toute première fois qu'une maison de Champagne propose à ses amateurs de devenir collectionneurs d'art en gagnant l'une des œuvres de l'artiste sur son site internet.
Le sens artistique est une notion chère à la marque depuis sa fondation en 1811, qui se retrouve dans chacune des dimensions de la maison, depuis la création de ses cuvées jusqu'à sa collection unique au monde d'art nouveau rassemblée au sein de la Maison Belle Époque à Épernay, en passant par le célèbre flacon de sa cuvée de prestige, créé en 1902 par le maître de l'art Nouveau Émile Gallé.
Cette année, avec Barbro Andersson, Perrier-Jouët présente une série de quatre œuvres créées autour de la cuvée Belle Époque, hommage à la nature et à la création : on retrouve chez l'artiste comme au sein de la maison cette même volonté de sublimer la nature pour en révéler toute la diversité, le charme et les mystères. La création de Barbro Andersson est donc une œuvre éphémère d'inspiration florale, une célébration en quatre étapes de la cuvée Belle Époque.
En proposant aux amateurs d'art et de Belle Epoque de devenir non plus seulement spectateurs mais aussi collectionneurs, via le site internet www.perrier-jouet.com, la Maison Perrier-Jouët s'inscrit véritablement dans une relation privilégiée avec ses consommateurs : elle leur permet de vivre l'expérience Perrier-Jouët au plus près et de devenir acteur de la marque au-delà de la dégustation. Une initative totalement en phase avec le site de la marque, lancé il y a quelques mois -lire ici- qui fait la part belle à l'immersion, à l'innovation et à l'esthétisme.
A champagnes rarissimes, dégustation exceptionnelle ! La maison Perrier-Jouët vient de convier 12 des plus grands experts mondiaux du vin à une dégustation unique et historique : 20 de ses millésimes d'anthologie, conservés jusque-là précieusement dans le secret de son œnothèque à Epernay, dont le célèbre Perrier-Jouët 1825, le plus ancien millésime de Champagne encore existant !
Selon Serena Sutcliffe MW, responsable du département vin chez Sotheby's et qui participait à la dégustation auprès du Chef de Cave Hervé Deschamps, “Each sip would have been worth hundreds of Euros at auction: it is virtually impossible to assign a value to the 1825 vintage – we’ve never seen anything like it on the market!". Le critique français Michel Bettane a quant à lui qualifié le moment de "tout à fait incroyable".
Les dégustateurs présents ont visiblement apprécié cette "once in a lifetime opportunity". Parmi les 20 millésimes proposés figurait aussi le fameux “PJ 1874”, devenu le champagne le plus cher du monde lors d'une vente aux enchères en 1885.
Une superbe intitative en tous cas et une très belle manière de marquer le lancement du premier millésime de la maison pour le 21e siècle, la cuvée Belle Epoque 2002.
Liste des millésimes dégustés : 1825, 1846, 1858, 1874, 1892, 1906, 1911, 1928, 1952, 1955, 1959, 1964, 1971, 1975, 1976, 1982, 1985, 1995, 1996, 2002
La Maison G.H. Mumm vient de lancer son programme "Menus de Légende", sur une idée de SOWINE : un voyage gastronomique contemporain autour de la cuvée de prestige R. Lalou.
En proposant à 12 grands Chefs de réinterpréter des menus ayant marqué l'histoire de la table et auxquels la Maison a été associée par le passé, Mumm rend hommage au talent des Chefs d'hier et d'aujourd'hui et préempte la place de "champagne de la gastronomie" pour sa cuvée de prestige R.Lalou, qui accompagne chacun des menus.
Le principe est simple : 12 Chefs réinterprètent 12 menus de légende inscrits dans le patrimoine historique de la maison rémoise, en les réinventant à la lumière de leur vision contemporaine et de leur sens créatif. 12 chefs et 12 menus en écho aux 12 parcelles en Grands Crus dont sont issus les raisins qui peuvent entrer dans l'élaboration de la cuvée de prestige -voir aussi la forme dodécagonale de l'étiquette.
L'intérêt de l'opération réside également dans sa dimension créative : les chefs ont toute latitude pour réinterpréter des plats aux noms magiques et mystérieux comme les "Zéphirs d'Ortolans à la Lucullus" figurant au menu "Buckigham Palace" du Derby Day de 1904 ou relever le challenge d'ingrédients oubliés comme le "salicorne" dégusté en "salade au Raifort" dans le menu "Waldorf Astoria".
Personnellement, la mise en oeuvre me donne l'eau à la bouche et je suis impatiente d'aller découvrir ces Menus de Légende chez l'un ou l'autre des Chefs sélectionnés, en comptant sur cette opération pour être renouvelée chaque année un peu à la manière de la "Semaine du Goût" : un moyen original de (re)découvrir la cuisine de grands Chefs et de multiplier les plaisirs de la table.
Vodkas originelles ou vodkas originales ? Le segment de la vodka s'en donne à cœur joie pour mettre sur le marché des produits d'origines toujours plus diverses -j'en parlais il y a quelques jours. A l'inverse, les vodkas russes et polonaises axent traditionnellement leur communication sur la légitimité de leur origine. Au risque de se copier les unes les autres et de provoquer une certaine lassitude à force d'utiliser tous les symboles possibles et imaginables en la matière...
Un nouvel exemple avec la vodka Russian Bear, relancée récemment et distribuée par le sud-africain Edward Snell. Après les vodkas Kalashnikov -lire ici et Sputnik -lire ici, voici l'ours comme autre symbole de la Russie pour revendiquer l'origine du produit. Ira-t-on jusqu'à voir apparaître sur le marché des vodkas matrioshka ou chapka ? A signaler que Russian Bear a remporté le conflit qui l'opposait à Smirnoff Red Label concernant les similitudes des deux packagings -lire ici.
Un univers très symbolique repris également par la vodka Stolichnaya : mais cette fois, en utilisant les codes de l'art russe et du constructivisme dans sa campagne "Choose Authenticity" -que je vous invite à (re)découvrir ici-, Stoli réussit brillamment à associer esthétisme graphique, valeurs de la marque et revendication des origines. Une preuve qu'il est possible de communiquer sur les mêmes valeurs que le reste de la catégorie -l'origine et l'authenticité- tout en se distinguant clairement de la concurrence.