Janvier a filé, février est entammé, et si vous avez peur de vous ennuyer, voici quelques conseils pour que ce mois soit l'un de plus réussis de l'année !
De la lecture : chez SOWINE, on a complètement craqué sur l'ouvrage "Petits Moments d'Ivresse" de Gustave Kervern & Stéphanie Pillonca. Une idée extra, celle de recueillir les souvenirs de moments d'ivresse des plus grandes stars. Et un résultat à la hauteur : à chaque page ses moments de sincérité et d'émotion mais surtout d'humour, avec quelques perles qui nous donnent le sourire chaque matin. Rien à voir avec le politiquement correct, mais qu'est-ce que ça fait du bien ! Extraits : "Tu leur poses deux trois questions, c'est comme si tu interviewais un lave-vaisselle" ; "Les alcooliques au champagne, c'est quand même assez rare !" ; "on a récupéré votre mari, il était en train de taper des drives sur l'échangeur de l'A6, faudrait venir le récupérer". A se procurer au plus vite !
De l'agriculture : avec le Salon de l'Agriculture qui ouvre ses portes au Parc des Expositions de Paris Porte de Versailles le 25 février prochain. Avec un parcours "Bar & Cave à Vin, à la découverte des terroirs viticoles et des spécialités régionales". L'occasion annuelle de replonger vers nos racines, en plein Paris.
Et de la viticulture avec l'incontournable salon Vinisud, réservé aux professionnels du vin, qui ouvre ses portes à Montpellier le 20 février prochain. Un salon convivial et dynamique comme on les aime. Cette année, SOWINE y anime le Pavillon 2.0, un espace dédié au web et au vin en plein coeur du Parc des Expositions. L'occasion unique de rencontrer tous ceux que le sujet intéresse de près ou de loin, d'échanger autour des ateliers, et de passer un bon moment en compagnie de professionnels du vin et de blogueurs venus du monde entier pour l'occasion. Et de découvrir en avant-première les résultats du baromètre SOWINE/SSI 2012, la première étude sur l'influence des nouvelles technologies sur le comportement des consommateurs de vin en France, qui seront présentés lors de la conférence "Mobilité, réseaux sociaux et géolocalisation. Comment satisfaire aux nouveaux usages d’Internet ? Conquérir des clients mobiles en France et à l'international ?" que nous animons avec Philippe Hugon le lundi 20 février à 15h.
Cheers !
Alors que se déroule à partir d'aujourd'hui et jusqu'au 6 mars au CentQuatre à Paris le Festival du Livre Culinaire, qui propose un certain nombre d'animations sur le sujet au grand public -exposition, conférences, démonstrations de cuisine-, je vous invite à (re)découvrir un petit livre particulièrement amusant : Les Miscellannées Culinaires de Mr. Schott.
Vous avez sans doute entendu parler des Miscellanées originales de Ben Schott publiées en 2005, je vous invite à en découvrir la version culinaire. Le livre date certes de 2007 mais on ne se lasse pas de l'avoir à ses côtés pour tout savoir d'anecdotes diverses et variées -et souvent drôles- sur le manger et le boire, depuis le noms des Saints-Patrons culinaires jusqu'au nom et à la contenance des verres à bière en passant par la cuisson du sucre et la découpe des légumes au Japon.
Une lecture à faire en complément de l'ouvrage A Wine Miscellany dont j'avais parlé ici. Les Miscellanées Culinaires de Mr. Schott vous permettra aussi d'apprendre 98 expressions d'argot de l'ivresse et de retenir définitivement la célèbre citation de Madame Bollinger à propos du champagne : "j'en bois lorsque je suis joyeuse, et lorsque je suis triste. Parfois j'en prends quand je suis seule. Quand j'ai de la compagnie, je le considère comme obligatoire. Je m'amuse avec quand je n'ai pas d'appétit, et j'en bois lorsque j'ai faim. Autrement, je n'en prends jamais - A moins que je n'aie soif".
L'activité est toujours intense à l'agence au mois de septembre : entre la mise en place des actions de communication de fin d'année pour nos clients, les visites dans le vignoble pour les vendanges et les multiples événements de rentrée auxquels nous avons envie d'assister, il n'est pas toujours simple de trouver un peu de temps pour reposer son esprit et s'inspirer.
Heureusement, dans la multitude de sollicitations, il arrive parfois qu'un ange passe et offre un précieux moment de calme et de plaisir. Ce fut le cas pour moi cette semaine avec la découverte du livre de Régis Cailleau, "1001 secrets sur le vin".
Un ouvrage compact qui s'emporte et se lit partout, 400 pages d'anecdotes et de conseils qui se parcourent dans le désordre. J'avais découvert avec plaisir l'ouvrage A Wine Miscellany de Graham Harding en 2008 -lire ma note à ce sujet ici, je parcours avec joie depuis son lancement il y a quelques jours le travail de Régis Cailleau : un livre tout en sourires, humilité et générosité, à l'image de son auteur. Bonne lecture !
Prônant au quotidien la nécessité pour les marques de valoriser leur histoire et leur patrimoine et de s'appuyer sur leur héritage pour légitimer leurs actions marketing et donner du sens à leur communication, je ne peux qu'être enthousiaste lorsque j'observe que de nouveaux produits s'appuient effectivement sur cette démarche pour créer du sens. A condition de s'adosser à son héritage en y injectant créativité, qualité et sens du détail et de revisiter ses fondamentaux dans une interprétation contemporaine de la marque, bien sûr.
Dernier exemple en date : celui du coffret Extraits Vol. 1 -premier volume d'une collection à venir- imaginé et créé par la designer India Mahdavi pour la Maison de champagne Ruinart. Sous l'apparence d'un beau livre -qui n'est pas sans me rappeler les magnifiques livres de caves, archives historiques précieusement conservées par la Maison Ruinart-, le coffret, proposé en édition limité, renferme un flacon de Ruinart rosé et deux flûtes créées pour l'occasion.
Une fois le livre ouvert, le flacon et les flûtes se dévoilent sous une myriade de rubans de papier crème, roses et dorés qui font office de préface : sur les rubans, des vers extraits de célèbres poèmes... des rubans qui rappellent les languettes de papier utilisées historiquement en Champagne en alternative à la paille pour protéger les flacons des chocs du transport.
Enfin, autre élément de valorisation du patrimoine : sur les flûtes, c'est le blason de la maison Ruinart qui se décline au féminin, à la manière d'un motif en plumetis.
Je trouve le coffret particulièrement réussi en ce qu'il valorise parfaitement à la fois le flacon, le vin et le mode de dégustation en les mettant en scène dans un objet à la fois beau et porteur de sens : en ces temps où le virtuel devient roi, même les plus fervents défenseurs des supports électroniques ne pourront qu'être émus par le beau livre proposé ici.
Ce qui est vrai ici pour le coffret Extraits, Vol. 1 de Ruinart, et de manière plus générale dans l'univers du luxe -besoin de rassurer, retour aux "vraies" valeurs en temps de crise- est à mon avis également valable dans l'univers des vins, champagnes et spiritueux même hors positionnement premium : là où les notions d'origine, d'histoire, de qualité, d'authenticité mais aussi de plaisir et de partage prennent toute leur importance.
En la matière, je vous invite également à relire mes notes sur Chivas, Ricard et la symbolique patrimoniale, Hennessy et l'eau, Mumm et ses Menus de Légende, Perrier-Jouët et le sens artistique ou encore Veuve Clicquot et sa célèbre couleur jaune.
You only have a few days left to participate and win the limited-edition Perrier-Jouët book The Art of the Vintage -an aesthetic odyssey through 20 vintage Perrier-Jouët champagnes. Go to www.perrier-jouet.com, discover the beautiful works of art created by Japanese art photograph Makiko Takehara and win this sublime book: a fascinating and original insight into the mystique, the art and the history surrounding twenty legendary vintage champagnes produced by Perrier-Jouët.
The book is absolutely beautiful and so are the creations by Makiko Takehara: an artistic interpretation of twenty of the House's legendary vintages, from the oldest in Champagne, PJ 1825, to the first in the new millennium, Belle Epoque 2002. Makiko Takehara’s compositions provide a singularly artistic perspective of each vintage, turning champagne into a work of art.
The House embarked on this collaboration with Makiko Takehara to celebrate the release of Cuvée Belle Epoque 2002, as she did with its Legendary Tasting organized earlier last year: an unprecedented tasting with extremely rare champagnes, including PJ 1825, with 12 of the world's leading wine experts -more details about it here.
Comme promis, nous revenons en détails sur les allocutions marquantes lors de la conférence LEWEB'09 qui s'est tenue à Paris la semaine dernière.
Impossible de passer sous silence la prestation de notre ami Gary Vaynerchuk, showman parmi les technologues et entertainer parmi les amateurs de vin. Un style parfois un peu décousu et incendiaire, mais un message qui va dans le sens -lire aussi ici- de l’importance de l’humain dans ce monde de nouveautés technologiques. Pour Gary, les marques, quelles qu’elles soient, ont pour clients des êtres humains dont le pouvoir d’influence n’a fait que s’accroître au cours des dernières années. Toutes celles qui pensent pouvoir faire l’économie d’un service de qualité foncent droit dans le mur. Les consommateurs commençant à prendre conscience du pouvoir immense que leur confèrent les nouvelles technologies et le Web en temps réel, les marques doivent s’adapter. Et ce n'est pas l’utilisation des outils qui doit prévaloir mais l’essence du message : inscrivez la transparence, la bonne foi et l’égard aux autres dans votre culture d’entreprise et vous sortirez forcément gagnant, tant sur le plan professionnel que personnel. Des pratiques qui vont se standardiser dans les années à venir : les entreprises qui auront pris le temps de les inscrire au sein de leur culture auront assurément une longueur d’avance sur les autres. C’est le genre de leçon que Gary adresse à tous ses fans et aux entrepreneurs en devenir dans Crush It, le premier d’une longue série de livres à paraître.
Autre allocution marquante et d'une grande justesse, celle de Chris Pirillo sur les communautés. Son idée de base : le germe de communauté existe au cœur de chacun d’entre nous. Les communautés apparaissent et émergent sporadiquement de l’action de certains de leurs membres les plus influents, mais elles sont rarement créées de toutes pièces, artificiellement. Les marques peuvent aider à leur éclosion et bien sûr les guider, mais n’exercent finalement sur elles qu’un contrôle très diffus. Les nouvelles technologies et les plateformes comme Facebook sont des outils utiles pour permettre aux communautés d’exister mais elles ne sont pas, là encore, des fins en soi. Certains outils renverraient même plus directement à l’ego propre des individus (Twitter notamment…), que Pirillo voit comme l’antithèse parfaite de la communauté. La vraie valeur d’une communauté se trouve dans les gens qui la constituent, dans l’esprit humain, les valeurs et la passion qui l’animent.
Ici encore, un des gourous des nouvelles technologies fait passer l’humain avant tous les outils qui servent à la construction et au développement des communautés dont on parle si souvent. Plus d’infos sur le personnage sur le site de sa société Lockergnome.
Enfin, selon Jeremiah Owyang, véritable stratège du Web -son intervention portait sur la vitesse du Web en temps réel-, l’avenir appartient à ceux qui choisiront de parler… au futur ! Les blogs offrent du contenu qui est par essence inscrit dans l’immédiat pour une très courte période et qui devient vite daté, parfois en moins de 24h… Les plateformes comme Twitter et Facebook s’inscrivent résolument dans le présent, mais doivent être mises à jour très régulièrement pour conserver leur attrait. La prochaine évolution à prévoir est le Web de l’intention, celui où on passera plus de temps à dire ce qu’on prévoit faire demain, la semaine prochaine, en 2010-2011 qu’à mettre à jour son statut en temps réel. Puisque les grandes entreprises ont déjà du mal à suivre le rythme et que les réseaux sociaux s’invitent partout grâce à des plateformes comme Google side wiki, Owyang propose trois stratégies pour leur permettre de ne pas être dépassées :
Pour reprendre ses mots, "la meilleure façon d’affronter le futur est de contribuer activement à son avènement" !
A souligner aussi, le discours de SAR la Reine Rania de Jordanie. Grande utilisatrice des nouvelles technologies, elle a su émouvoir l’audience avec son appel à dépasser l’activisme en ligne pour agir de façon concrète dans le monde réel. En soulignant les opportunités indéniables que lui offrent les réseaux sociaux et les nouvelles technologies pour entrer en relation avec ses sujets et ainsi démystifier son personnage, elle a bien pris garde de souligner qu’une forte présence en ligne ne remplacerait jamais une implication indéfectible dans le monde physique. Encore une fois, l’humain se retrouve au cœur des dernières avancées technologiques.
Bilan de LEWEB'09 à suivre, avec un prochain et dernier billet sur le sujet, consacré aux grandes tendances identifiées, appliquées à la filière vins et spiritueux…Rencontre exceptionnelle hier soir en très petit comité avec nul autre que Gary Vaynerchuk, LA nouvelle figure incontournable du vin aux États-Unis. Wine Library TV, son blog vidéo, est suivi par plusieurs dizaines de milliers de personnes chaque jour et Gary a même été nommé parmi les 50 personnalités les plus influentes du monde du vin par le magazine britannique Decanter et 18e « most influential man » du site masculin britannique askmen.com.
De passage à Paris pour LeWeb’09, Gary a enregistré un épisode de son blog vidéo quotidien devant nous et nous a présenté son tout dernier livre Crush it : «Why now is the time to cash in on your passion ». Son approche radicalement décalée de la dégustation a séduit l'auditoire, et nous avons profité avec grand plaisir de son énergie et de sa fougue légendaires ainsi que de ses enseignements sur l’expansion des horizons viniques de tout un chacun.
Nous sommes sortis enchantés de cette rencontre privilégiée et suivrons bien sûr avec grand intérêt son intervention cet après-midi en salle plénière de LeWeb (voir la note ici).
Dégustation de vins californiens hier à la Résidence de l'ambassadeur des États-Unis à Paris, à l'occasion de la parution en français du livre "Le Jugement de Paris" aux éditions Gutenberg. J'y ai (re)découvert les derniers millésimes de domaines visités en Californie il y a quelques années, des vins introuvables en France pour certains et des domaines qui ont fait la réputation des vins californiens : Beringer, Château Montelena, E. & J. Gallo, Joseph Phelps, Ridge, ou encore Robert Mondavi et Verite.
"Le Jugement de Paris" raconte l'épopée du vin californien et surtout la fameuse dégustation à l'aveugle organisée à Paris en 1976 par Steven Spurrier et Patricia Gallagher lors de laquelle le jury d'experts français, invité à déguster et comparer des grands crus français et californiens, couronna... les vins américains, à la surprise générale. Un épisode annonciateur de la reconnaissance et du succès qui s'ensuivirent.
Le Jugement de Paris constitue un événement dans l'histoire des vins français et des vins du nouveau monde, non seulement parce qu'il marque la date à laquelle les vins californiens ont égalé -et dépassé- leur modèle, mais aussi parce qu'il met en avant l'audace des vignerons californiens et démontre qu'une saine émulation peut -heureusement- engendrer une -bénéfique et indispensable- remise en question.
Si vous avez aimé l'excellent ouvrage Les Miscellanées de M. Schott, je vous invite à découvrir une version "miscellanées" pour l'univers du vin : A Wine Miscellany, par Graham Harding. Davantage d'anecdotes que de listes pour cette déclinaison là, mais cela reste un sympathique moyen d'en savoir un peu plus sur le sujet.
Je vous avais déjà recommandé la lecture de sa version 2007 ; voici les recommandations 2008 de l'Australien Matt Skinner, "London's funkiest sommelier" : 100 wines you should be drinking. Un point de vue inhabituel sur les vins à déguster, classés par thèmes : budget days, eating with friends, drinking in style...
Parmi les cuvées conseillées par le sommelier préféré du célèbre chef anglais Jamie Oliver, signalons la dernière innovation de Phil Sexton chez Innocent Bystander : un moscato -pétillant donc- rosé 2007, avec bouchage capsule. Innocent Bystander, c'est ce vin australien, de la Yarra Valley, dont je vous ai parlé il y a quelques temps -ici : des vins de qualité, un excellent rapport qualité prix et une approche marketing détonnante et efficace, qui ne plairait pas forcément en France mais qui est tout à fait adaptée à l'humour de la cible anglo-saxonne. Il suffit de parcourir le site Internet de la marque -ici- pour en être convaincu -une best practice du marketing et de l'innovation dans l'univers du vin.
Avec l'oeil exercé et toujours attiré dans les rayons par le marketing et le packaging des vins, j'ai souvent eu l'occasion de croiser des étiquettes loufoques, décalées voire franchement cocasses.
Peter May leur dédie un site Internet où il référence depuis 1998 ces incongruités dans un fatras de pages commentées et y consacre même un ouvrage, publié en 2006 : "Odd Wines from Around the World".
Si certaines étiquettes sont effectivement juste de très mauvais goût, tant par le nom de la cuvée que par le traitement graphique de l'étiquette (Vampire, Satyricon, Rudegirl), d'autres ont d'ores et déjà montré dans l'après-coup qu'elles savaient valoriser une histoire. Certes, par leur décalage initial, elles détonnent (Marilyn Merlot, Fat Bastard) mais elles trouvent ensuite leur légitimité tout en consolidant un positionnement, de fait différenciant, par la nature du nom choisi ou du design particulier de l'étiquette.
En l'espèce, certaines étiquettes présentées ici font surtout la démonstration de l'humour anglo-saxon de leur propriétaire et d'un goût affiché pour les [mauvais] jeux de mots : "Bored Doe", "Goats do Roam", "Goat Rotie", "Van Rouge".
Au rayon des découvertes pour moi : spécial dédicace à l'inénarrable "Van der Table", aux sémillants "Le Cigare Volant" et "Ceci n'est pas un Carignan" du Bonny Doon Vineyard (au site très Monthy Python) voire aux très subtiles "White Trash White", "Redneck Red" et "Tiny Bubbles" commis par la Oildale Winery.
Cependant, à mes yeux, la palme revient aux étiquettes événementielles (célébrant leur concert annuel) de la winery Mission dans la région de Hawkes Bay en Nouvelle-Zélande, en particulier la Julio-touch (même si la Beach-Boys-Attitude a aussi son charme...) Et pour vous, quelle est l'étiquette insolite qui occupe la tête du podium ?
Certaines maisons, à l'exemple des divisions Three Loose Screws ou The Other Guys du groupe américain Sebastiani & Sons (lire ma note), ont même choisi cette rupture avec les codes établis comme système et principe fondateur en ne proposant que des noms de marques ou de cuvées intriguants et en privilégiant un design disruptif.
L'identité visuelle est là soignée et le design des bouteilles nettement plus sophistiqué que dans les exemples sus-cités (au caractère sinon potache souvent volontairement 'amateur') dans un contexte de réflexion marketing sur le positionnement de la marque qui paraît abouti.
Dans un environnement très concurrentiel où il est souvent difficile de gagner des parts de voix convenables, le choix d'une stratégie de rupture pour le nom et le design de l'étiquette ou de la bouteille à des fins de différenciation / fidélisation est sans doute pertinent, lorsque cette conclusion participe d'une stratégie globale de différenciation sur une cible et un marché bien identifiés. Mais cela ne fait pas tout, surtout lorsque le décodage de logique "marketing avant-tout" s'opère par les relais d'opinion et influencers, les 'door-keepers' et même le client final.
J'aurai l'occasion de revenir sur les ingrédients, selon moi, et notamment du point de vue de l'étiquette, qui peuvent faire le succès de marques de vin, raisons qui varient bien sûr en fonction des marchés. D'ores et déjà, il me paraît évident que le choix d'un nom ou d'une étiquette amusante ou flashy ne suffit pas pour séduire une cible qui recherchera au contraire souvent des éléments de réassurance dans le choix du vin : ne pas privilégier le contenant au détriment du contenu, pour ne pas décevoir le client dans sa recherche d'instants de dégustation.
Les amateurs de mangas connaissent déjà SOMMELIER, version française d'un manga japonais qui raconte les aventures de Joe Satake, jeune et talentueux sommelier Japonais vivant en France.
Cette série -le sixième volume vient de paraître en France-, éditée en français dix ans après sa première publication au Japon, est le premier manga nippon consacré à l'univers du vin. D'autres parutions en bandes dessinées sur le vin et l'oenologie -dont une version féminine, Sommelière, ou encore la série Les Gouttes de Dieu- lui ont emboîté le pas, contribuant à la promotion du vin sur l'archipel, mais aussi dans d'autres pays d'Asie, en Corée du sud particulièrement.
Quand on connaît l'intérêt pour les mangas au Japon -qui concerne toutes classes d'âge et sociales- et la capacité des Japonais à s'intéresser à de nouvelles activités "en vogue", rien d'étonnant à ce que ces ouvrages, qui ont une réelle approche éducative, participent à l'intérêt des lecteurs pour le vin. L'un des trois auteurs du manga Sommelier, Ken-ichi Hori, est par ailleurs considéré comme l'un des meilleurs spécialistes japonais du vin.
De fait, le vin est depuis quelques années une boisson très appréciée au pays du Soleil Levant mais aussi plus généralement en Asie, avec une vraie volonté des consommateurs de bien connaître le produit -cours d'oenologie, écoles du vin, clubs de dégustation-, une offre très large -vins d'Europe et vins de tous les pays du "nouveau monde" référencés chez les cavistes et dans les supermarchés- et l'adaptation des lieux de consommation à la demande, bars et restaurants proposant systématiquement du vin au verre à leurs clients.
Si le manga est un média pour le moins inhabituel pour lancer une tendance, il a en tous cas poussé une mode du vin qui perdure au Japon, principalement portée par les jeunes consommateurs et les femmes. Je précise également que le vin n'est pas la seule boisson alcoolisée au coeur de certains mangas : le whisky est également concerné, des marques comme Suntory allant jusqu'à s'associer à la parution d'épisodes. Richard Paterson, Master Blender de renom, est quant à lui devenu il y a quelques années le héro d'un manga consacré à la découverte du whisky. Kampaï !
Pour le plaisir des yeux et pour vous donner une idée assez représentative de la créativité architecturale et design mise en oeuvre dans le monde du vin, je vous recommande le livre Wine & Design paru chez TeNeues.
Un ouvrage largement illustré, pour bien se rendre compte de ce qui se fait en la matière, tout autour du monde : des domaines vinicoles, des bars à vin, des boutiques et des objets qui prouvent que le vin n'est pas seulement un produit à déguster mais aussi un objet culturel symbole d'un certain art de vivre et goût pour les belles choses.
Retrouvez aussi quelques photos de wineries visitées lors de ma vinodyssée dans la section Inspirations / Architecture de mon carnet de voyage.
En ce début d'été, une lecture recommandée à tous les amateurs de vin, pour mieux comprendre les liens qui existent depuis toujours entre les boissons fermentées et les rites des grandes religions : Le vin et le divin, par Jean-Robert Pitte, aux éditions Fayard.
Un livre petit format, très accessible, vraiment intéressant, rédigé simplement par un spécialiste du sujet dont on sent qu'il prend un réel plaisir à parler de ce qu'il aime et à partager ses connaissances... Une évasion en soi, un voyage vers les destinations de la vigne et du vin dans le monde, mais pas seulement puisque le sujet aborde aussi d'autres boissons rituelles comme la bière, le vin de palme ou le saké...
Cet été, si vous voulez prendre un livre de stratégie sur la plage, je vous conseille la lecture de Blue Ocean Strategy (disponible aussi en français).
Le livre décrit la stratégie "Blue Ocean", un modèle de réflexion privilégiant l'innovation de rupture dans les environnements concurrentiels saturés. Un moyen de mettre en oeuvre les idées jaunes de Mark en somme... et quand les idées jaunes créent des océans bleus, alors on obtient... des dollars (?!?)
Rédigé par des professeurs de l'INSEAD (Kim Chan et Renée Mauborgne), l'ouvrage décrit aussi les problèmes de résistances aux changements rencontrés par les entreprises.
Le point intéressant avec ce livre, c'est qu'il cite de nombreux exemples et études de cas pour illustrer ces sauts de valeur, cette approche permettant d'identifier de nouveaux marchés en développant des services et produits en disruption.
Un des modèles de stratégie "Océan Bleu" pris en exemple est la réussite formidable de la marque de vin australienne Yellow Tail lancée en 2000 par la société Casella Wines (12 millions de caisses) et qui connait un succès retentissant aux Etats-Unis.
Un autre modèle de réussite explicité concerne le Cirque du Soleil. A ce titre, j'assistais justement hier soir à la représentation du spectacle Alegría qui se joue en ce moment à Paris/St-Denis.
Je vous recommande vivement ce spectacle visuel, entre ballet, théâtre et cirque. Un univers très onirique, palpitant et poétique. Ne tardez pas, la dernière se tient le 15 juillet 2007. Bon plan : vous pouvez achetez et réserver vos billet sur TickeTac.com.
100 wines you should be drinking
En attendant la parution prochaine de la version 2008, vous pouvez consulter les excellentes recommandations de l'australien Matt Skinner dans The Juice 2007.