Alors que vient de s'ouvrir l'édition 2014 du salon Vinexpo Asia-Pacific, je ne saurais trop conseiller à tous ceux qui s'y rendent de passer sur le stand de Château la Favière, qui propose aux visiteurs de partager une expérience pour le moins inhabituelle : une dégustation couplée à une découverte musicale personnalisée, choisie par le visiteur en fonction du vin qu'il déguste.
Au programme : trois morceaux composés en exclusivité pour La Favière. Trois créations fidèles au rythme des vins proposés : Muse, Château La Favière et Intégrale pour une parfaite symbiose avec la dégustation. Les partitions des airs musicaux ont été pensées pour suivre la progression de la dégustation dès les premières notes aromatiques et mettre l’ensemble des sens en éveil. Ici, l’objectif est de découvrir la mélodie du vin et d’en capter les moindres inflexions.
si je trouve l'idée de l'expérience musicale particulièrement pertinente dans un contexte "salon" où la capacité de différenciation sur un stand est primordiale, c'est surtout la cohérence de la communication du domaine qui m'interpelle ici : la musique fait partie intégrante de l'histoire du Château depuis ses début, et se décline de manière évidente sur l'ensemble de son univers de communication : des étiquettes des flacons aux contenus du discours en passant par le site internet, la découverte des trois vins du domaine se fait en musique, au rythme des mélodies du vin.
Retrouvez Château La Favière sur Vinexpo Hong Kong le Hall 3 (niveau 3), STAND JK 50-15 et sur www.lafaviere.fr.
Il ne vous reste plus que quelques jours pour courir voir l’exposition Quand les molécules se cuisinent…, présentée jusqu’au 10 juin 2012 au Palais de la découverte. Une belle occasion d’explorer les liens entre gastronomie, science, art… et cocktails !
Qu’est-ce exactement que la cuisine moléculaire, dont on entend beaucoup parler ? « Elle consiste à explorer la cuisine d’un point de vue chimique et scientifique afin de mieux la maîtriser et de créer des saveurs et textures inédites ». Selon son chef de file français Thierry Marx, « elle doit devenir la source d’un univers fantasmé ». C’est ce que Ferran Adrià, Chef du restaurant El Bulli, consacré 5 fois meilleur restaurant du monde avant sa fermeture, appelait la « cuisine techno-émotionnelle » : la technique mise au service de l’émotion. Jusqu’à l’élever parfois au rang d’art : c’est ce que narre la photographe plasticienne Mathilde de l’Ecotais, commissaire de l’exposition, lorsqu’elle ose dématérialiser les aliments dans ses photographies, ou l’enseignant-chercheur en chimie Raphaël Haumont, fréquent collaborateur de Thierry Marx, quand il décortique les aliments cellule par cellule, des mois durant, afin de trouver la recette exceptionnelle.
Fréquemment attaqué sur le côté parfois trop chimique, très technique et peu conventionnel de sa cuisine, Thierry Marx répond qu’il n’y a pas de conflit entre tradition et innovation. Toute cuisine est pour lui moléculaire, puisqu’elle repose sur la chimie – et l’alchimie – des aliments. Du point de vue marketing, la cuisine moléculaire pose pourtant problème : comment donner envie de se rendre au restaurant pour consommer ces plats très techniques ? La cuisine ne peut se contenter d’être une science pour susciter l’intérêt du consommateur.
« Ce n’est pas parce qu’on a faim que l’on rentre dans un restaurant, mais parce qu’on est à la recherche d’une émotion », affirme Thierry Marx. Le même constat peut être fait pour les bars et caves à vin : nous ne pouvons être réceptifs à ces nouvelles sensations que dans un cadre propice, qui permet d’établir une relation affective avec le produit grâce à l’histoire qui est racontée.
C’est ce que démontrent les bars à cocktails qui occupent aujourd’hui le devant de la scène parisienne. Le cadre y est aussi important que le contenu des verres : atmosphère intimiste au minuscule bar L’entrée des artistes, ambiance clandestine à l’Experimental Cocktail Club –qui rappelle les speakeasies de l’ère de la Prohibition–, parfum de secret chez Candelaria, qui se dissimule derrière une taqueria mexicaine… Les bartenders aussi se mettent en scène, théâtralisant leur prestation : l’improbable Italien tatoué qui règne sur le bar de Grazie suffira à vous en convaincre.
D’ailleurs, les techniques moléculaires ont aussi de l’avenir dans le domaine des spiritueux : il est désormais possible d’exalter des arômes grâce au procédé de cryo-concentration (concentration par le froid), ou de créer des textures inédites : Raphaël Haumont imagine un Kir moléculaire qui associerait à un grand champagne des billes de cassis encapsulées dans des pellicules extra-fines.
A l’instar de ce qu’Auguste Escoffier prédisait dès 1907 pour la cuisine, on peut donc affirmer que la préparation des cocktails et spiritueux, « sans cesser d’être un art, deviendra scientifique » !
Quand les molécules se cuisinent : démonstration pour le grand public jusqu’au 10 juin 2012 au Palais de la Découverte, avenue Franklin Roosevelt Paris 8.
Marie C. et Hortense
Photos Mathilde de l'Ecotais, DR.
Novembre est à peine commencé que déjà l'agenda se remplit à grands pas. Comme chaque mois, je vous propose une petite sélection des événements à noter dans vos tablettes...
Pour commencer, le Aberlour Hunting Club, restaurant éphémère qui ouvre ses portes ce soir au sein du sublime restaurant Gordon Ramsay du Trianon Palace de Versailles. Pour tous les amateurs de whiskies et de gastronomie du gibier, et pour trois soirs seulement, le Chef étoilé Simone Zanoni a concocté un dîner d'exception, dont chaque plat sera associé à la dégustation des Single Malts les plus rares parmi la collection Aberlour. A lire le menu, j'en ai les arômes de whisky à la bouche ! Les dîners de jeudi 3 et vendredi 4 novembre sont complets, mais je crois savoir qu'il reste quelques places pour samedi 5 novembre... réservations en ligne sur www.aberlour.com.
Le Salon de La Revue du Vin de France à Bruxelles, qui se tient samedi 5 et dimanche 6 novembre à l'Autoworld Brussels. Pour cette seconde édition belge du salon, La Revue du vin de France prolonge sa vocation : permettre aux amateurs éclairés d'accéder aux grands vins et de découvrir les vignerons de demain.
Le Festival international de la photographie culinaire qui se tient à Paris jusqu'au 13 novembre, avec pour parrain Thierry Marx. J'aime le thème de cette troisième édition : la Street Food. Un univers qui ne rime pas forcément avec "Gastronomie", et pourtant... Un univers haut en couleurs à découvrir au travers des expositions de photographies proposées dans des galeries d’art, boutiques, épiceries fines, restaurants et hôtels parisiens.
Le beaujolais nouveau, jeudi 17 novembre. Rendez-vous incontournable et prétexte pour fêter le beaujolais entre amis, l'événement -mondial- doit surtout être l'occasion de redécouvrir qu'il n'y a pas UN beaujolais mais DES beaujolais, élaborés par des vignerons tout autant passionnés que dans les autres régions de France, et qui se dégustent toute l'année. Définitivement, non, le beaujolais nouveau n'a pas nécessairement un goût de banane...
La 151ème vente aux enchères des vins des Hospices de Beaune, qui se déroulera le dimanche 20 novembre 2011 et sera présidée cette année par Inès de la Fressange. L'une des plus célèbres ventes de charité au monde, qui fait vibrer tous les amateurs de vin... et les autres. Une manifestation qui fait à mes yeux parties des événements auxquels participer au moins dans sa vie. A noter, en marge de la vente "physique", la possibilité d'acheter "en primeur" -c'est ici- quelques flacons, une excellente initiative proposée par la Maison Albert Bichot, organisée pour la troisième année consécutive.
Le Salon des Vins des Vignerons Indépendants, LE rendez-vous automnal annuel du vin à Paris Porte de Versailles, qui ouvre ses portes au grand public du 24 au 28 novembre.
Et jusqu'au 30 novembre, le concours international organisé par la bière de spécialité belge Duvel. Ouvert à tous, il invite chacun à créer son propre verre pour la Duvel Collection sur le site www.duvelcollection.com. Une occasion ludique de devenir, peut-être, le prochain artiste édité au sein de la Duvel Collection, dont les verres deviennent à chaque édition de véritables objets collector.
Joyeux mois de novembre à tous, en espérant avoir le plaisir de vous croiser sur l'un autre l'autre de ces événements !
Voilà un concours qui va faire parler de lui ! Du 1er octobre au 30 novembre 2011, la célèbre bière de spécialités belge Duvel organise un concours international ouvert à tous et propose aux amateurs de décorer un verre Duvel, en hommage au célèbre verre iconique. Les finalistes se rendront à Paris pour la remise des prix, décernés par un jury international, et le projet du gagnant sera édité au sein de la Duvel Collection.
La Brasserie belge Duvel Moortgat a toujours témoigné d’une prédilection particulière pour l’art, le design et l’architecture contemporains, que ce soit au travers de partenariats noués avec des musées d’art contemporain, d’événements internationaux ou de la Duvel Collection. Chaque année, artistes et designers se penchent sur l’iconique verre Duvel, pour créer des verres colorés et percutants produits en série limitée. Les verres originaux créés ces dernières années par Arne Quinze (Belgique), Parra (Pays-Bas), Denis Meyers (Belgique) et Eley Kishimoto (Grande-Bretagne) ont rencontré un succès retentissant et ont été vendus en un temps record. Et la série 2011, lancée cet automne en collaboration avec Arne Quinze et le Néerlandais Stefan Glerum, est déjà en passe de devenir collector!
Pour la première fois cette année, Duvel offre la chance à de jeunes talents créatifs de concevoir un verre pour la Duvel Collection. Ouvert du 1er octobre au 30 novembre 2011, le concours international Duvel Collection invite ceux qui le souhaitent à proposer un projet de création de verre sur le site www.duvelcollection.com et à le partager avec leurs amis sur les réseaux sociaux. A l’issue de la sélection, les finalistes seront invités par Duvel à Paris pour la remise des prix, décernés par un jury international. Le projet du gagnant sera édité au sein de la Duvel Collection, aux côtés des créations des artistes de renom.
Ce concours rend hommage au célèbre verre Duvel : créé en 1960, le verre Duvel, en forme de tulipe, est conçu pour recevoir la contenance des flacons de 33 cl. Le bulbe distille parfums et arômes de la bière et permet de mieux séparer la bière de la mousse. Gravé d’un D à l’intérieur du pied, il fait pétiller légèrement la bière jusqu’à son col de mousse caractéristique. Rétréci dans sa partie supérieure, il conserve le gaz carbonique et le col de mousse blanche. Tous les amateurs le disent : le verre Duvel fait partie intégrante du rituel de dégustation de leur bière préférée et permet d’en saisir parfaitement les arômes.
Alors, tous à vos créations ! Rendez-vous sur www.duvelcollection.com pour participer : le site internet est particulièrement bien pensé pour permettre à chacun de proposer sa propre création, artistes comme amateurs. Pour le plaisir de la création et celui, peut-être, de voir son verre édité aux côtés de ceux des artistes des années passées...
Alors que les vendanges sont déjà terminées dans certaines régions, la rentrée est comme toujours bien chargée, avec de quoi ravir les amoureux de vins et de spiritueux ! Voici une petite sélection des événements à ne pas manquer en septembre :
Les Foires aux Vins.Le bon moment pour faire de bonnes affaires, avec des sélections variées et de belle qualité. Je recommande particulièrement celle de Monoprix, qui propose à partir d'aujourd'hui et jusqu'au 18 septembre une sélection de vins en mode "deux bouteilles achetées, une bouteille offerte". De quoi se faire plaisir, et c'est valable dans toute la France !
Le Whisky Live. L'événement annuel consacré au whisky et autres "fine spirits" se tient cette année les 24 et 25 septembre à l'hôtel Salomon de Rothschild à Paris. A ne pas manquer si vous aimez les spiritueux fins et si vous avez envie de découvrir des produits du monde entier dans une ambiance particulièrement agréable.
Les Apéros Vintage qui reprennent à Paris : l'occasion de découvrir la richesse et la diversité des vins de Bordeaux en mode afterwork. Premier rendez-vous le mardi 13 septembre au Petit Bain, le nouveau pôle d'expression artistique du 13e arrondissment, et le suivant le 27 septembre au Pavillon du Lac dans le parc des Buttes Chaumont (19e).
Pour les gourmands et en attendant la Semaine du Goût qui aura lieu du 17 au 23 octobre dans toute la France, je recommande fortement l'opération Tous au Restaurant qui se tient du 19 au 25 septembre. Une semaine pour découvrir les belles tables de France, avec des offres alléchantes ("votre invité est notre invité"), proposées y compris par des restaurants étoilés. Le credo : "faire redécouvrir la cuisine française telle qu'elle est aujourd'hui, vivante, créative, multiple et contemporaine"". Réservations ouvertes depuis aujourd'hui...
Pour célébrer l'art de vivre de manière un peu plus large, la première édition de Paris Design Week aura lieu du 12 au 18 septembre, célébrant le bouillonnement de 100 lieux de design et d'art de vivre à Paris.
Enfin, après le Cabernet Day qui avait lieu jeudi dernier, rendez-vous le 24 septembre pour le Grenache Day. Le principe des Cépage Days est simple : où que vous soyez dans le monde, célébrez le cépage en question et partagez vos impressions sur les réseaux sociaux. Une excellente initiative venue du blogueur américain Rick Bakas, largement relayée sur Twitter et Facebook, qui permet à des amateurs du monde entier de partager un moment de dégustation en mode participatif.
Bonne rentrée à tous, en espérant que nous aurons le plaisir de vous croiser sur certains de ces événements !
Petite visite ce matin du salon Drawing Now Paris, le salon du dessin contemporain, dont notre bière préférée, Duvel, toujours à la pointe de ce qui se fait en matière d'art contemporain, est partenaire. J'aime bien ces moments passés à dénicher de nouvelles idées, de belles inspirations, et encore plus quand ils se passent dans un endroit comme le Carousel du Louvre. Si vous avez envie de découvrir ce qui se raconte dans l'univers du dessin contemporain, le salon accueille le public jusqu'à lundi inclus. Bonne visite !
Monoprix vient de dévoiler les nouveaux packagings des références de sa marque M rebaptisée Monoprix. Et me voilà la plus heureuse des consommatrices et des marketeuses.
Je résume : comme toutes les enseignes, Monoprix a sa marque de distributeur d'entrée de gamme, baptisée M. Partant du constat que cette marque était "sans aspérités face aux marques nationales dont elle était un me-too en termes de design", dixit Hubert Hemard, directeur général adjoint en charge du marketing chez Monoprix, l'enseigne décide de revoir le packaging de ses 2000 références.
C'est l'agence Havas City -créée sur mesure pour Monoprix- qui se voit confier ce travail, avec un clair objectif de différenciation. Le résultat : des produits au design tellement impactant, graphique et esthétique qu'on n'a qu'une envie, les exposer en bonne vue chez soi en format déco plutôt que de les ranger dans ses placards. A la manière des boîtes de soupe Campbell's, presque devenues objets de déco après leur warholisation.
Les produits sont nommés plutôt que montrés et le packaging fait la part belle aux couleurs, aux mots et aux jeux de mots -le beurre, "goûté et approuvé par le petit chaperon rouge"-, dans la lignée de la dernière campagne Monoprix -lire ici ma note "Monoprix innove et se transforme".
Quel bonheur de voir enfin une enseigne -avec une vraie puissance de frappe- repenser ses produits en laissant une vraie place au design, avec pour conséquence le beau offert aux consommateurs en grand format -il y a quand même 2000 références à collectionner !
Ce parti pris marqué apporte une vraie fraîcheur dans l'univers de l'alimentaire et en France -ce type de déclinaison jouant sur le design des mots est plus courant dans certains pays anglo-saxons et en particulier en Grande Bretagne- et introduit une dimension conversationnelle -chaque produit raconte une histoire- et une vraie connivence avec le consommateur, en mode codage / décodage des jeux de mots (question subsidiaire : mais qui donc est le Monsieur blagues Monoprix chez Havas City ?).
Pour reprendre la citation de Rémi Babinet, président et fondateur d'Havas City, interrogé par Stratégies : "chaque produit doit être beau, intelligent, vecteur du langage de Monoprix. Vouloir le beau et la qualité pour le plus grand nombre, c'est une forme de respect pour le consommateur". La consommatrice que je suis y croit, la marketeuse aussi. Ici, le consommateur se sent respecté non seulement parce qu'on lui offre du beau mais aussi parce qu'on part du principe qu'il est intelligent. C'est beau, ça fait rêver et ça donne envie d'acheter. A quand une déclinaison Monoprix sur le vin ?
J'ai eu la chance de visiter récemment la brasserie Duvel-Moortgat en Belgique, où est élaborée la bière de spécialité Duvel. Une délicieuse expérience, particulièrement pour moi qui, en tant que Champenoise, ne peux qu'être attentive à un produit qui, comme le champagne, subit une seconde fermentation en bouteille !
En Belgique, la Duvel est un vrai symbole, apprécié par une véritable communauté de fans qui ne jurent que par elle. Et c'est grâce à sa seconde fermentation en bouteille que la Duvel est reconnue partout dans le monde comme la référence des bières de spécialité.
Autre particularité : la Duvel n'existe qu'en bouteille... et ne se déguste qu'avec son propre verre ! Créé en 1960, le verre Duvel, en forme de tulipe, est conçu pour recevoir la contenance des flacons de 33 cl. Le bulbe distille les parfums et arômes de la bière et permet de mieux sépare la bière de la mousse. Gravé d’un D à l’intérieur du pied, il fait pétiller légèrement la bière jusqu’à son col de mousse caractéristique. Rétréci dans sa partie supérieure, il conserve le gaz carbonique et le col de mousse blanche.
À l’occasion des fêtes de fin d’année, Duvel invite à vivre le rituel de dégustation avec le premier verre de la Duvel Collection disponible en France : une série limitée créée par l’artiste bruxellois Denis Meyers. Premier artiste à participer à la Duvel Collection en France, Denis Meyers a créé un verre coloré et graphique, orné de motifs, de visages, de couleurs puisées dans le monde urbain, l'une de ses sources d’inspiration.
D'un point de vue marketing et communication, l'association d'une marque avec un artiste est souvent pertinent et générateur de valeur. Comme le souligne Martin Riley, directeur du marketing de Pernod Ricard dans Challenges : « La créativité sera le grand champ de bataille des marques. Et pour créer des images fortes qui engendrent le lien, les artistes sont les meilleurs. »
A ce propos, j'ai déjà cité d'autres exemples pertinents parmi les marques d'alcool : Veuve Clicquot, mais aussi Perrier-Jouët -relire ma note Perrier-Jouët et Barbro Andersson, et l'amateur devient collectionneur-, Pommery -relire ma note L'Emprise du Lieu, superbe incursion de l'Art dans l'univers du champagne- ou encore Ballantine's -relire ma note Ballantine's, l'oeuvre d'art comme support de communication différenciant.
C'est le cas aussi ici : depuis toujours, Duvel traduit son affection particulière pour les arts et le design en accompagnant des événements internationaux dans tous les domaines artistiques. Avec sa collection de verres, Duvel relie la bière et l'art pour apprécier la dégustation dans les règles de l’art !
Après le coffret Extraits vol. 1 de la Maison Ruinart, dont j'avais parlé ici, la Maison rémoise, fondée en 1729, présentait cette semaine aux Serres d'Auteuil son Fil d'Or, superbe réalisation de Patricia Urquiola. C'est pour sa « Collection Prestige » édition 2010 que Ruinart a demandé à la designer de créer ce bouchon doré, inspiré du muselet dans sa forme historique. Le Fil d'Or se déroule sur le col entier du flacon, et transforme chaque bouteille de Ruinart Blanc de Blancs en objet d’art.
Encore une fois, je trouve la création extrêmement réussie. Tout y est : beauté de l'objet, mise en valeur du flacon, lien direct avec le produit, dimension historique et patrimoniale. S'il est un objet emblématique du champagne, c'est bien le muselet : tout en garantissant l’effervescence du vin, cette armature de fils métalliques savamment travaillée et accompagnée d’une plaque -celle qui fait le bonheur des placomusophiles- maintient le bouchon dans le flacon et permet de déboucher le flacon en toute sécurité.
Patricia Urquiola s’est donc inspirée du muselet dont elle a repris puis amplifié le mouvement, créant un véritable objet contemporain et poétique à la fois : une cage précieuse qui souligne les lignes du flacon, tandis que sa couleur, l’or, reprend celle de la coiffe et sublime la luminosité du Chardonnay : puissance et délicatesse, complexité et authenticité.
Personnellement, j'apprécie un vin ou un champagne pour ses qualités organoleptiques, certes, mais mon expérience de la dégustation est d'autant plus réussie qu'elle stimule plusieurs de mes sens, et cela commence au moment où je vois le flacon et où je le saisis. Ici, je ne peux qu'être satisfaite : j'admire le produit et son écrin en faisant appel à ma vue et au toucher avant de le déguster en sollicitant mes autres sens.
La Maison Perrier-Jouët vient tout juste de dévoiler, en avant-première sur le salon international du design de Milan, la Flower Table, une table unique de dégustation de champagne spécialement créée par le designer français Noé Duchaufour-Lawrance.
Création inédite pour célébrer le printemps, la Flower Table évoque une fleur stylisée, en référence à l’anémone, emblème de la Maison. Un objet tout en fluidité qui donne naissance à un support de vasque accueillant le champagne, une invitation à la rencontre autour d’une expérience artistique de la dégustation. Pour apprécier pleinement la dégustation, quoi de plus approprié qu’une table à champagne ?
Au-delà de l'objet, que je trouve absolument sublime, c'est la cohérence dans le choix de l'artiste qui est particulièrement pertinente : chez Perrier-Jouët comme chez Noé Duchaufour-Lawrance, on retrouve cette sensibilité commune pour les formes organiques et végétales et cette même volonté de rendre hommage à la nature dans la création. Une philosophie mise en œuvre en son temps déjà par Emile Gallé, maître de l’Art Nouveau et créateur en 1902 du célèbre flacon Belle Époque. C’est après avoir découvert les collections Art Nouveau de la Maison Belle Epoque chez Perrier-Jouët à Epernay que le designer a imaginé cette œuvre originale.
Pour accompagner le travail de Noé Duchaufour-Lawrance et pour que l’expérience de dégustation sensorielle soit complète, Perrier-Jouët a proposé à la Chef étoilée Anne-Sophie Pic d’imaginer des créations culinaires à déguster avec les vins de la Maison, autour de la Flower Table. Le résultat met l'eau à la bouche : beignet au champignon de Paris, concombre mariné et huître, bille de foie gras et sudachi, bille de parmesan et poivre de Sichuan, guimauve à la noix, toast melba au lard de Colonnata et comté, macaron à la betterave, saumon vanille et pomme granny smith, : une série d’amuse-bouches variés, un véritable concentré d’émotions gustatives en parfait accord avec les collections Grand Brut et Belle Epoque.L'idée d'associer plusieurs talents créatifs pour proposer une dégustation polysensorielle est particulièrement pertinente : pour Hervé Deschamps, Chef de Cave de la Maison, « il est passionnant de voir à quel point l’association des trois dimensions œnologique, artistique et gastronomique, permet de révéler les caractéristiques de chacune des cuvées Perrier-Jouët, sublimant ainsi l’instant de dégustation ».
En allant puiser dans ses racines pour inscrire son patrimoine de marque dans la création de l'objet design et en transformant la dégustation de champagne en expérience polysensorielle unique, Perrier-Jouët crée du sens et fait définitivement la preuve de sa légitimité en matière de sens artistique. Je vous invite à ce titre à visiter la galerie d'art virtuelle de la Maison sur le site internet de la marque www.perrier-jouet.com pour découvrir les autres collaborations de la marque dans l'univers artistique.
Perrier-Jouët Flower Table by Noé Duchaufour-Lawrance éditée en série limitée de 25 tables pour le monde entier, signées par le designer français. Lancement le 15 avril 2010 sur le salon international du design de Milan, à découvrir ensuite dans les plus beaux établissements du monde grâce au « Flower Table Tour » et dans la galerie d’art virtuelle de la Maison sur www.perrier-jouet.com.You only have a few days left to participate and win the limited-edition Perrier-Jouët book The Art of the Vintage -an aesthetic odyssey through 20 vintage Perrier-Jouët champagnes. Go to www.perrier-jouet.com, discover the beautiful works of art created by Japanese art photograph Makiko Takehara and win this sublime book: a fascinating and original insight into the mystique, the art and the history surrounding twenty legendary vintage champagnes produced by Perrier-Jouët.
The book is absolutely beautiful and so are the creations by Makiko Takehara: an artistic interpretation of twenty of the House's legendary vintages, from the oldest in Champagne, PJ 1825, to the first in the new millennium, Belle Epoque 2002. Makiko Takehara’s compositions provide a singularly artistic perspective of each vintage, turning champagne into a work of art.
The House embarked on this collaboration with Makiko Takehara to celebrate the release of Cuvée Belle Epoque 2002, as she did with its Legendary Tasting organized earlier last year: an unprecedented tasting with extremely rare champagnes, including PJ 1825, with 12 of the world's leading wine experts -more details about it here.
La première édition de « l'expo-dégustation » Autrement Vin, dédiée à la découverte de vins atypiques, se tenait hier soir à Paris. Au rendez-vous : des vins issus de cépages oubliés (goûté un lledoner pelut frais et gouleyant), des vins élaborés selon des méthodes innovantes (un beaujolais rouge effervescent, un assemblage de Sauvignon Blanc / Viognier / Gewurztraminer...) ou encore inscrits dans une démarche durable d’impact réduit sur l’environnement.
L’événement se tenait au CENTQUATRE, lieu atypique en soi : une façon originale et décalée de présenter ces flacons sous un angle différent. Personnellement, j'ai trouvé particulièrement rafraîchissants le concept de présentation des vins par îlots, où les visiteurs pouvaient se servir eux-mêmes et échanger avec les producteurs qui arpentaient les lieux, ainsi que la démarche d'exposition participative, a contrario des salons normalisés avec tables et nappes blanches tels qu’on a l’habitude de les voir.
Seule interrogation : à qui précisément était destiné cet événement et aura-t-il réussi à toucher son public ? En d’autres termes, les consommateurs lambda sont-ils visés par cette manifestation ? L’aréopage d’experts dégustateurs et blogueurs spécialisés présent hier soir avait certes à cœur la défense des vins atypiques et uniques, mais leurs arguments n’ont peut-être pas le même écho auprès de leurs pairs que chez les consommateurs finaux. Comment arriver à tenir un discours d’ouverture aux vins atypiques qui soit simple et convaincant, tant pour les professionnels de la filière que pour les amateurs ?
Ceci dit, Autrement Vin a eu le grand mérite de lancer la question et de poser les bases d’une réponse qui pourrait s’avérer de plus en plus convaincante au fil des ans… A suivre donc, sans hésitation !Une initiative que je trouve particulièrement intéressante : du 11 au 14 novembre, la marque du groupe Heineken Desperado s’installera sur la Mezzanine du Palais de Tokyo à Paris.
Pour l'occasion, 30 magazines (dont Les Inrocks) ont revisité la signature de la campagne média "Imagine" de la marque, et les artistes du collectif le "9ème Concept" proposent leur regard sur les bouteilles hors série de Desperados. Ils animeront en parallèle des ateliers de performances live.
En visiteuse assidue du Palais de Tokyo, j'irai bien entendu voir l'exposition, curieuse de découvrir comment publicité et alcool s'affichent ici pour se mettre au service de l'art contemporain.
Marques d'alcool et art contemporain, lire aussi mes notes à ce sujet ici, ici, ici et ici.
Dans l'univers du champagne, il n'est pas rare de voir des Maisons s'associer à des artistes pour créer l'événement, que ce soit autour d'une cuvée (Taittinger, Nicolas Feuillatte), ou sur une approche corporate (Pommery). Je vous invite d'ailleurs à (re)lire mes notes à ce sujet ici et ici.
En la matière, je trouve la récente initiative de la maison Perrier-Jouët des plus intéressantes : au-delà de sa collaboration avec Barbro Andersson -la Maison vient de dévoiler les œuvres créées par l'artiste suédoise autour de la cuvée de prestige Belle Époque-, c'est la toute première fois qu'une maison de Champagne propose à ses amateurs de devenir collectionneurs d'art en gagnant l'une des œuvres de l'artiste sur son site internet.
Le sens artistique est une notion chère à la marque depuis sa fondation en 1811, qui se retrouve dans chacune des dimensions de la maison, depuis la création de ses cuvées jusqu'à sa collection unique au monde d'art nouveau rassemblée au sein de la Maison Belle Époque à Épernay, en passant par le célèbre flacon de sa cuvée de prestige, créé en 1902 par le maître de l'art Nouveau Émile Gallé.
Cette année, avec Barbro Andersson, Perrier-Jouët présente une série de quatre œuvres créées autour de la cuvée Belle Époque, hommage à la nature et à la création : on retrouve chez l'artiste comme au sein de la maison cette même volonté de sublimer la nature pour en révéler toute la diversité, le charme et les mystères. La création de Barbro Andersson est donc une œuvre éphémère d'inspiration florale, une célébration en quatre étapes de la cuvée Belle Époque.
En proposant aux amateurs d'art et de Belle Epoque de devenir non plus seulement spectateurs mais aussi collectionneurs, via le site internet www.perrier-jouet.com, la Maison Perrier-Jouët s'inscrit véritablement dans une relation privilégiée avec ses consommateurs : elle leur permet de vivre l'expérience Perrier-Jouët au plus près et de devenir acteur de la marque au-delà de la dégustation. Une initative totalement en phase avec le site de la marque, lancé il y a quelques mois -lire ici- qui fait la part belle à l'immersion, à l'innovation et à l'esthétisme.
J'étais interviewée hier sur les problématiques de créativité publicitaire et de loi Evin, dont j'ai déjà parlé ici et ici. A titre d'exemple je publie ces visuels publicitaires pour Ballantine's, visibles depuis quelques temps en presse et affichage et créés par l'agence Marcel Paris -auteur par ailleurs de la sublime campagne "Choose Authenticity" pour la vodka Stolichnaya, dont j'avais parlé ici. Ou comment communiquer sur une marque d'alcool en utilisant un territoire de communication spécifique -ici, la création artistique- et en répondant à la problématique Loi Evin : rester dans la limite des éléments "objectifs" liés à la marque -des œuvres représentatives du produit, exposées dans un de ses lieux de consommation, en témoigne la mention "retrouvez cette oeuvre au restaurant La Blanchisserie à Boulogne-Billancourt".
Ce choix de communication publicitaire apporte une dimension créative au produit, affirme son identité tout en créant la différenciation puisque la communication se fait sur le territoire de marque spécifique à Ballantine's. Sans parler de la dimension internationale des artistes choisis et d'un choix de disciplines artistiques variées, avec un peintre, un sculpteur, un photographe et un artiste plasticien dont seul le prénom est cité pour faciliter l'identification.
Un petit air de "déjà vu" malgré tout, partiellement compensé par l'accroche, "Laissez votre Empreinte", qui invite le consommateur à s'affirmer et à reprendre à son compte l'expérience artistique selon Ballantine's pour mettre en oeuvre sa propre expérience de création... et de dégustation. Une question enfin : si ces visuels peuvent interpeler accrocher le lecteur / consommateur par leur dimension esthétique et l'émotion qu'ils sucitent, permettent-ils de mémoriser la marque pour laquelle ces œuvres ont été créées ? A voir.
J'évoquais récemment (ici) l'exposition d'art contemporain organisée au sein des caves Pommery à Reims, intitulée "L'Emprise du Lieu", et dont le commissaire n'est autre que Daniel Buren. L'exposition se termine dans deux jours (le 1er novembre) et si vous avez l'occasion de passer à Reims, je recommande vivement sa visite, une superbe incursion de l'Art dans l'univers du champagne.
J'ai particulièrement aimé les oeuvres de Mathieu Mercier -Homonculus sensitif 2007-, de Mona Hatoum -Web 2006-, de Tadashi Kawamata -Cathédrale de chaises 2007- et de Subodh Gupta -Bandhargar 2007-, et j'ai trouvé marquant le dérangement provoqué par la création de Kader Attia -Emptiness/fullness (Ghost) 2007.
Si vous passez quelques jours en Champagne, profitez de l'occasion pour dîner au château des Crayères, juste à côté du domaine Pommery - la cuisine de Didier Elena m'a permis de vivre l'une de mes plus agréables expériences culinaires. Un véritable enchantement.
Photos SD - Droits réservés
Si vous aimez le vin et l'art, deux suggestions de balades dans des domaines qui concilient les deux.
En Champagne tout d'abord, signalons l'initiative assez remarquable de Paul-François Vranken qui sollicite depuis trois ans déjà des artistes contemporains et met en scène leurs sculptures dans les caves de la Maison Pommery (à Reims). Cette année, c'est Daniel Buren qui officie dans le rôle de commissaire d'exposition, et offre aux visiteurs le plaisir de découvrir des oeuvres dans un environnement tout à fait inhabituel : les grandioses caves du domaine, creusées dans la craie - un support plus original que la flacon ou l'étui pour concilier vin et art.
Autre grande maison qui présentait cette année dans ses murs une exposition de qualité : la Maison Hennessy à Cognac, avec une célébration des oeuvres de Picasso consacrées à la tauromachie. Après Savignac, Sempé ou encore Poliakoff, je trouve cependant dommage que l'exposition se soit terminée fin juin et ne dure pas tout l'été comme ce fût le cas les années précédentes.
Alors que certains domaines offrent au consommateur une part de rêve et un bel objet avec une oeuvre d'art reproduite sur les supports les plus accessibles (flacon, étui) -proposant, au demeurant, des collections marquantes, comme Mouton Cadet avec ses célèbres étiquettes (décorées par Cocteau, Miro, Kandinsky, Baselitz, Picasso, Niki de Saint Phalle, ou encore Haring pour n'en citer que quelques-uns parmi mes préférés) mais aussi Taittinger avec sa "Collection", décorée depuis un quart de siècle par différents artistes contemporains comme Vasarely, Arman ou encore Roy Lichtenstein-, on assiste depuis quelques années à une nouvelle forme d'association entre le vin et l'art, entre le domaine et l'artiste, et à un glissement de l'oeuvre vers de nouveaux supports, moins évidents et à ce titre plus intéressants - voir aussi à ce sujet mon billet sur les barriques peintes de Château Puech-Haut.
Il ne s'agit plus seulement de faire venir l'art vers le consommateur, mais d'inviter ce dernier à se déplacer et à découvrir l'oeuvre dans un environnement surprenant, mettant en parallèle deux types de créations : la peinture (ou la sculpture) et l'élaboration du vin. Par ce biais, les domaines marquent le visiteur, créent de l'émotion et touchent une cible plus large de consommateurs.
Après avoir proposé au consommateur d'être collectionneur, puis lui avoir proposé de découvrir par lui-même les oeuvres, je trouverais pertinent que la prochaine étape voit des domaines proposer au consommateur de devenir lui-même acteur de l'oeuvre, à un niveau individuel ou collectif d'ailleurs. Une proposition déjà faite par certains domaines au niveau du vin -comme Crushpad, voir mon billet à ce sujet-. Pourquoi ne pas proposer maintenant au consommateur de traduire son inspiration et sa créativité en devenant artiste d'un jour, d'une cuvée ou d'un moment particulier ? Un moyen certes complexe à mettre en oeuvre (quoi que) mais encore plus efficace pour créer l'émotion et la fidélisation à une marque.